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Algérie: le président Bouteflika toujours hospitalisé en Suisse

Algérie: le président Bouteflika toujours hospitalisé en Suisse
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Par AlAhed avec AFP

Le président algérien, hospitalisé à Genève en Suisse depuis six jours, officiellement pour «des examens médicaux périodiques», n'est toujours pas rentré à Alger, alors qu'il brigue un cinquième mandat et doit déposer sa candidature dimanche, ultime jour du délai légal.

Si aucune disposition n'oblige un candidat à se présenter en personne au Conseil constitutionnel pour y déposer son dossier, Abdelaziz Bouteflika devra cependant y joindre un certificat médical attestant de sa bonne santé.

Le président n'a pas consulté ses médecins traitants habituels à la Clinique de Genolier, mais a été pris en charge aux hôpitaux universitaires de Genève (HUG), selon les médias suisses.

«Les HUG ne font aucun commentaire. Au consulat d'Algérie […], retenue similaire. On nous reçoit, mais on ne dit rien», a rapporté la Tribune de Genève.

Selon le journal, qui cite l'ancien ministre algérien Ali Benouari, M. Bouteflika est accompagné de son frère Saïd, et aurait été rejoint par son autre frère, Nacer.

Aucun responsable algérien n'a réagi officiellement jusqu'ici à l'imposante mobilisation des Algériens vendredi, descendus en masse à travers le pays pour dire leur rejet de la perspective d'un 5e mandat de M. Bouteflika qui célèbre ses 82 ans ce samedi.

En déclarant le 10 février sa candidature à la présidentielle, M. Bouteflika a mis fin à des mois d'incertitude mais déclenché une contestation sans précédent depuis son arrivée au pouvoir en 1999.

Le président, qui ne s'est pas adressé aux Algériens depuis un AVC dont il a été victime en 2013 et ne fait plus que de rares apparitions publiques dans un fauteuil roulant, est invisible et muet depuis le début des protestations.

Un manifestant décédé

Les manifestations se sont déroulées pacifiquement dans toute l'Algérie, à l'exception de heurts entre jeunes et policiers en fin de journée à Alger, alors que les cortèges s'étaient dispersés dans le calme.

Un manifestant de 56 ans est décédé lors d'une bousculade déclenchée par une intervention de la police contre des casseurs, a annoncé sa famille sur les réseaux sociaux, sans préciser les causes exactes de son décès.

Pour l'heure, seuls deux candidats peu connus ont déposé leur dossier au Conseil constitutionnel, selon l'agence de presse officielle APS.

Principal adversaire de M. Bouteflika aux présidentielles de 2004 et 2014, son ancien Premier ministre Ali Benflis annoncera dimanche s'il se porte ou non candidat à nouveau.

Débarqué fin 2018 sur la scène politique, avec propos fracassants promettant notamment une «IIe République», le général à la retraite Ali Ghediri, sans parti et passé militant connu, s'est pour sa part déclaré candidat mais reste extrêmement discret depuis plusieurs semaines.

Le principal parti, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui a rompu en 2012 avec l'alliance présidentielle, a de son côté désigné son président Abderrazak Makri pour le représenter au scrutin.

L'homme d'affaires Rachid Nekkaz, omniprésent sur les réseaux sociaux et qui a drainé des foules de jeunes enthousiastes à chacun de ses déplacements, semble lui, ne pas remplir les conditions d'éligibilité.

Une fois les dossiers déposés, le Conseil constitutionnel statuera dans les dix jours sur leur validité.

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