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Marche anti-Bouteflika en Algérie: des ONG suggèrent une solution politique consensuelle

Marche anti-Bouteflika en Algérie: des ONG suggèrent une solution politique consensuelle
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Par AlAhed avec Sputnik

À l’occasion de la marche nationale prévue ce vendredi contre un 5ème mandat de Bouteflika, huit ONG algériennes ont appelé tous les acteurs politiques à se rassembler autour d’un consensus «pour sortir le pays de l’impasse». Amnesty international a, de son côté, appelé les forces de l’ordre à la «retenue» lors de cette manifestation.

À la veille de la marche nationale, prévue ce vendredi 1er mars en Algérie, contre un éventuel 5ème mandat du président Abdelaziz Bouteflika, huit ONG algériennes de défense des droits de l'Homme et de la société civile ont appelé à réaliser un large processus pour sortir le pays de sa crise politique, selon un communiqué publié sur le compte Facebook de la Ligue algérienne de la défense des droits de l'Homme (LDDH).

À cet appel s'est joint celui d'Amnesty international qui demande aux autorités algériennes de «s'abstenir de recourir à une force excessive ou inutile pour disperser des manifestants pacifiques», poursuit le communiqué de l'ONG.

«Nous considérons que les élections présidentielles prévues pour le 18 avril 2019 ne peuvent constituer une solution à la crise, bien au contraire, leur maintien dans un tel climat serait un danger pour le pays», affirment ces ONG dans leur communiqué.

«Il est désormais nécessaire d'amorcer un véritable processus de changement démocratique, pacifique, concerté et inclusif, garantissant le respect des libertés individuelles et collectives», soutiennent-elles.

Tout en appelant les Algériens à observer une attitude pacifique lors des manifestions prévues aujourd'hui, et les autorités à ne pas recourir à la répression des manifestants, ces organisations non gouvernementales annoncent dans leur communiqué une initiative politique pour sortir le pays de l'ornière.

«À cet effet, nous lançons une initiative de concertation avec l'ensemble des acteurs, citoyen(ne)s organisé(e)s, de la société civile et de la classe politique en vue de construire un large consensus pour sortir notre pays de l'impasse et le mettre sur les rails de la nouvelle ère».

Cet appel a été revendiqué par la LADDH, RAJ, Djazaïrouna, Tharwa Nfatma Nsoumer, la FARD, la LADH, SOS Disparus et l'AFEPEC.

Dans un communiqué, l'ONG Amnesty international apporte un soutien indéfectible au droit du peuple algérien à s'exprimer en toute liberté, tout en appelant les autorités sécuritaires du pays à la plus grande «retenue».

«Le monde a les yeux braqués sur l'Algérie et la façon dont le gouvernement choisira de répondre à ces manifestations sera un indicateur crucial de la force de son engagement à respecter les droits à la liberté d'expression et de réunion pacifique».

Par ailleurs, l'ONG internationale précise qu'en cas de débordements de la part des manifestants, la police ne doit utiliser la force «qu'en dernier recours et, même à ce moment-là, elle doit être proportionnée et absolument nécessaire».

Des milliers d'opposants à la candidature d'Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle ont manifesté vendredi 22 février dans plusieurs villes d'Algérie, dont la capitale Alger.

Dimanche, des manifestants ont également défilé à Paris et dans la capitale algérienne.

Durant cette semaine, c'était le tour aux avocats, aux étudiants et aux journalistes d'apporter leurs voix au mouvement de refus à cet éventuel 5ème mandat du président algérien.

Abdelaziz Bouteflika, 82 ans et victime d'un AVC en 2013, au pouvoir depuis 1999, a annoncé le 10 février qu'il se présentera pour un 5ème mandat en Algérie.

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