Bassil: Si le monde entier se tenait contre le Hezbollah, le Liban continuera à l’embrasser

  Par AlAhed et OLJ

Le ministre libanais des Affaires étrangères Gebran Bassil a affirmé lundi que l'intention des autorités britanniques de placer la totalité du Hezbollah sur leur liste des organisations accusées de terrorisme n'aura "aucun impact négatif direct sur le Liban".

Cette décision n'aura "aucun impact négatif direct sur le Liban. D'autres pays nous ont déjà habitués à cela", a déclaré M. Bassil lundi lors d'un entretien avec la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini.

"Les Britanniques ont confirmé que leur décision sur le Hezbollah n'affecterait pas les relations bilatérales entre le Liban et la Grande-Bretagne", a encore assuré le chef de la diplomatie libanaise.

"Si le monde entier affirme que la résistance est du terrorisme, cela n'en fait pas du terrorisme pour les Libanais, a-t-il poursuivi. Tant qu'un territoire est occupé, la résistance reste ancrée dans les institutions de l'État et dans l'ensemble du peuple libanais".

"La position britannique sur le Hezbollah est une affaire souveraine et n'affecte en rien la position de l'UE envers le parti", a déclaré de son côté Mme Mogherini.

La décision britannique devra entrer en vigueur vendredi si elle reçoit l'aval du Parlement, ce qui ne devrait être qu'une formalité. L'appartenance au Hezbollah ou toute incitation à le soutenir sera considérée comme un crime passible de dix ans de prison.

Par ailleurs, M. Bassil a réaffirmé qu'un "retour sécurisé et digne des déplacés syriens est la seule solution". "L'UE nous aidera dans ce dossier", a-t-il conclu.