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Berlin juge « extremement difficile » un rapatriement des terroristes europeens

Berlin juge « extremement difficile » un rapatriement des terroristes europeens
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Par AFP

Le ministre allemand des Affaires étrangères a jugé « extrêmement difficile » d'organiser à ce stade un rapatriement des terroristes européens du groupe «Daech» retenus en Syrie.

Le ministre allemand des Affaires étrangères a jugé « extrêmement difficile » d'organiser à ce stade un rapatriement des terroristes européens du groupe «Daech» retenus en Syrie, comme l'exige Donald Trump. Un retour ne pourrait être possible que si « nous pouvons garantir que ces personnes soient immédiatement envoyées ici devant un tribunal et qu'elles seront mises en détention », a déclaré Heiko Maas dimanche soir lors sur la première chaîne de télévision allemande ARD. Pour cela, « nous avons besoin d'informations judiciaires, et cela n'est pas encore le cas », a-t-il dit jugeant dans ces conditions un rapatriement « extrêmement difficile à réaliser ». Berlin veut « se concerter avec la France et la Grande-Bretagne (...) sur la façon de procéder », a-t-il encore précisé.

Le sujet doit être évoqué ce lundi par les ministres européens des Affaires étrangères qui se rencontrent pour discuter entre autres de « la situation en Syrie, en particulier les derniers développements intervenus sur le terrain », selon l'ordre du jour de la réunion. Le président américain Donald Trump a exhorté dimanche les Européens à reprendre leurs centaines de ressortissants détenus en Syrie après avoir rejoints les rangs de «Daech». Le groupe terroriste est sur le point d'être définitivement vaincu dans ce pays par l'alliance arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS).

Mais le sort des étrangers retenus par les forces kurdes n'a toujours pas été tranché. Ils sont Français, Allemands, Irlandais, Italiens, Anglais ou encore Canadiens. Les hommes sont en prison, les femmes et les enfants dans des camps de déplacés. Après sa réticence initiale, Paris semble envisager le retour de ces ressortissants. Une source proche du dossier en France a évoqué le cas de 150 Français, dont 90 mineurs. En Belgique, le ministre de la Justice, Koen Geens, a réclamé dimanche une « solution européenne », appelant à « réfléchir tranquillement et regarder ce qui comporte le moins de risques sécuritaires ».

 

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