Les «gilets jaunes» veulent rencontrer Barack Obama
Par AlAhed avec AFP
Des «gilets jaunes citoyens», qui ont formé une liste pour les élections européennes, ont demandé vendredi à rencontrer l'ex-président américain Barack Obama, selon un communiqué.
«Votre regard éclairé d'ancien président des États-Unis sur la situation du monde actuel et sur les questions européennes est essentiel», écrivent ces «gilets jaunes» dans un courrier adressé à Barack Obama par l'intermédiaire de sa fondation.
Ils estiment que leur demande est certes «ambitieuse» mais qu'elle «répond à des enjeux importants et comme vous le disiez vous-même +Yes we can...+».
Les «gilets jaunes», qui protestent depuis la mi-novembre contre la politique fiscale, les inégalités et pour le pouvoir d'achat, sont divisés et certains ont formé des listes électorales concurrentes.
Des responsables du mouvement ont reçu cette semaine la visite de Luigi Di Maio, vice-Premier ministre italien et chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème). La rencontre a déclenché une grave crise diplomatique entre Paris et Rome.
«A l'heure où certaines personnes flirtent avec l'extrême droite, dernière rencontre en date avec Luigi Di Maio, nous devons nous interroger sur notre avenir», écrit Thierry Paul Valette, le chef de file de la liste «Rassemblement des gilets jaunes citoyens», qui veut rencontrer Barack Obama.
Cette liste compte pour l'instant dix noms, sur les 79 requis pour participer au scrutin.
Nouveaux appels à manifester samedi
Les «gilets jaunes» ont prévu de nouveaux rassemblements dans toute la France pour le 13e samedi consécutif (l'Acte 13), malgré une nette baisse de la mobilisation la semaine dernière avec moins de 60.000 personnes dans les rues, selon le ministère de l'Intérieur.
À Paris, une manifestation a été déclarée en préfecture: rendez-vous est donné à 10H30 (9H30 GMT) place de l'Étoile, où se trouve l'Arc de Triomphe, et le cortège empruntera notamment les Champs-Élysées, puis longera la Seine jusqu'à l'Assemblée nationale pour arriver sur le Champ-de-Mars, au pied de la Tour Eiffel.
Simultanément, trois autres rassemblements non déclarés sont prévus dans la capitale selon la préfecture, qui n'exclut pas la formation ou le regroupement d'autres «rassemblements et cortèges informels».
Comme les précédents week-ends, les secteurs sensibles autour des institutions seront protégés et un important dispositif policier sera déployé à Paris comme dans les autres grandes villes.