Rencontre Di Maio/«gilets jaunes»: une «nouvelle provocation inacceptable», juge Paris
Par AlAhed et AFP
La rencontre de Luigi Di Maio, vice-Premier ministre italien et chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), avec des «gilets jaunes» en France est «une nouvelle provocation» qui n'est «pas acceptable», a réagi mercredi le ministère français des Affaires étrangères.
«Cette nouvelle provocation n’est pas acceptable entre pays voisins et partenaires au sein de l’Union européenne», a commenté un porte-parole du Quai d'Orsay lors d'un point presse électronique, sur fond de tensions récurrentes entre Rome et Paris.
Et de poursuivre: «M. Di Maio, qui assume des responsabilités gouvernementales, doit veiller à ne pas porter atteinte, par ses ingérences répétées, à nos relations bilatérales, dans l'intérêt de la France comme de l'Italie».
Le vice-président du Conseil des ministres italien, Luigi Di Maio, a dit avoir rencontré, lors de sa visite dans l'Hexagone, le chef des «gilets jaunes», Christophe Chalençon, et des candidats aux élections européennes de la liste RIC d'Ingrid Levavasseur. À l'issue de la rencontre, l'homme politique italien a estimé que «le vent du changement avait traversé les Alpes».
Ces derniers temps, Rome et Paris traversent une période assez tendue. Récemment, Luigi Di Maio avait annoncé que l'UE devrait sanctionner «la France et tous les pays qui comme la France appauvrissent l'Afrique et font partir ces personnes», ajoutant que «certains pays européens, la France en tête, n'ont jamais cessé de coloniser des dizaines de pays africains».
Après ces virulentes critiques qui ont été suivies par la convocation de l'ambassadrice d'Italie en France au Quai d'Orsay, Giuseppe Conte, Premier ministre italien, a affirmé que la relation entre Rome et Paris restait «forte et solide malgré les discussions politiques», tentant ainsi d'apaiser les tensions.
Par la suite, c'est le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini qui a taclé le président français. Dans une récente interview, il a exprimé l'espoir que les Français voteraient contre le parti du président Macron aux européennes parce qu'ainsi «ils pourront changer tant d'équilibres en Europe».