À l’aube de l’acte 13, le soutien aux «gilets jaunes» ne faiblit pas
Par AlAhed et AFP
Après douze samedis d’affilée de mobilisation des «gilets jaunes», où en est l’opinion publique? Selon le sondage YouGov pour Le HuffPost et CNews, 64% des Français soutiennent le mouvement, et 77% le jugent «justifié».
Avant l'acte 13 de la mobilisation des «gilets jaunes», le mouvement peut compter sur le soutien de 64% des Français, a révélé le sondage mensuel YouGov pour Le HuffPost et CNews, réalisé entre mercredi 30 et jeudi 31 janvier. Par rapport au sondage précédent, effectué entre le 4 et le 7 janvier, ce chiffre global augmente de deux points.
Dans le détail, 77% des interrogés trouvent la mobilisation «justifiée» (contre 74% au mois de janvier) et 20% l'estiment «injustifiée».
Plus précisément, le soutien a baissé du côté de la droite (-2%) et de la gauche (-3%), mais augmenté chez les centristes (+2%).
Les sympathisants de LREM se disent majoritairement défavorables à la mobilisation, toutefois, le taux de soutien au mouvement a progressé de 21 à 23% en un mois chez les partisans d'Emmanuel Macron.
Plus d'une moitié des Français estiment que le mouvement doit se poursuivre pendant les deux mois du grand débat national (52% contre 48% le mois précédent).
À ce sujet, les Français restent encore majoritaires (58% contre 84% le mois précédent) à se dire mal informés sur les modalités de son organisation.
«Ce chiffre a beau baisser drastiquement d'un mois à l'autre, il révèle une méfiance persistante des Français pour qui ces deux mois de débats risquent de n'être qu'un nouveau coup d'épée dans l'eau. Dans le détail, ils sont 58% à penser que ces discussions ne contribueront pas à infléchir la politique du gouvernement et 54% à douter d'une restitution des propositions "en toute transparence et impartialité"», explique le sondage.
Face à la taxe sur les prix du carburant, de nombreux Français sont descendus dans les rues depuis le 17 novembre 2018. Les mobilisations des «gilets jaunes» ont régulièrement dégénéré en affrontements entre manifestants et forces de l'ordre. Les chiffres de la mobilisation annoncés par le gouvernement font l'objet de polémiques.