Acte XI des «gilets jaunes» : la mobilisation devrait s’étendre à la nuit

Rester visibles et audibles dans la rue. Alors que le gouvernement français tente depuis dix jours de canaliser les colères à travers un « grand débat national », l'acte XI du mouvement des « gilets jaunes » a commencé ce samedi 26 janvier à Paris et sur l'ensemble du territoire. Nouveauté cette semaine : plusieurs appels ont été lancés pour que la mobilisation s'étende à la nuit.

Divisés sur l'opportunité de présenter une liste aux européennes de mai prochain, faisant face à un exécutif qui regagne en popularité et multiplie les initiatives, les « gilets jaunes » abordent l'acte 11 de leur mobilisation avec détermination.

A 10h, heure de Paris, quelques dizaines de participants étaient déjà réunis sur les Champs-Elysées, sous le regard des journalistes, des touristes mais aussi des blindés de la gendarmerie, à quelques pas des enseignes de la célèbre avenue, où quelques commerces ont ouvert prudemment leurs portes.

Dans la capitale, quatre défilés distincts ont été déclarés en préfecture, dont trois censés rejoindre la place Bastille à partir de l'avenue des Champs-Elysées, de la place de la Nation et de l'Hôtel de Ville d'Ivry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne.

Les « gilets jaunes » ont réfléchi à de nouvelles stratégies. Après 17h, les participants sont invités à se joindre à une « nuit jaune », elle aussi déclarée, sur la place de la République, un endroit qui avait déjà accueilli en 2016 les rassemblements citoyens du mouvement « nuit debout ».

Plusieurs évènements nocturnes sont d'ailleurs prévus ailleurs en France ce samedi soir aussi, par exemple à Montpellier dans l'Hérault, ou Oloron-Sainte-Marie dans les Pyrénées-Atlantiques.

La ville de Dunkerque, dans le Nord, s'était lancée la première.

Des projets de chaînes humaines ont été lancés sur Facebook. Plusieurs doivent rallier Versailles dimanche, notamment depuis Hendaye (Pyrénées-Atlantiques) et Châteaulin (Finistère). Une « marche solidaire aux «gilets jaunes» des territoires éloignés » était prévue au départ du ministère des Outre-mer.

De nouvelles violences sont redoutées à Bordeaux et Toulouse notamment. A Paris, un appel a été lancé pour recréer un « black bloc » et un « cortège de tête ». Pour la première fois, les forces de l'ordre dotées de lanceurs de balles de défense (LBD) seront équipées de caméras-piétons.

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