Plusieurs pays affirment leur soutien à Nicolas Maduro
Suite à la tentative de coup d’État au Venezuela durant laquelle le président du Parlement s’est autoproclamé «président en exercice», Cuba, le Mexique, la Bolivie et la Turquie ont exprimé leur soutien à Nicolas Maduro, soutien auquel se sont joint également la Chine, la Syrie et l’Iran.
Cuba en la personne de son ministre des Affaires étrangères Bruno Rodriguez a exprimé son soutien au dirigeant vénézuélien Nicolas Maduro signalant le caractère constitutionnel de sa présidence après que le président du Parlement Juan Guaido s'est autoproclamé «président en exercice».
«Soutien ferme et solidarité de Cuba au président constitutionnel Nicolas Maduro face à la tentative de coup d'État. La volonté souveraine du peuple du Venezuela prévaudra face à l'intervention impérialiste. L'histoire jugera ceux qui encouragent et reconnaissent l'usurpation putschiste», a annoncé M. Rodriguez via Twitter.
Outre Cuba, Nicolas Maduro a été soutenu par le Mexique, la Bolivie et la Turquie.
Des sources au sein du ministère uruguayen des Affaires étrangères ont annoncé à l’agence russe Sputnik que le gouvernement de l'Uruguay reconnaît Nicolas Maduro comme président du Venezuela.
Selon une source de Sputnik, une déclaration officielle de l'Uruguay sur la situation au Venezuela paraîtra ces prochains jours et «non pas aujourd'hui car il faut analyser les informations en provenance de Caracas».
L'opposition à toute ingérence dans les affaires intérieures du Venezuela et le soutien au gouvernement légal du pays dans la résolution de la crise ont été annoncés jeudi par le ministère chinois des Affaires étrangères.
«Nous suivons de près la situation au Venezuela et invitons toutes les parties à faire preuve de retenue. La Chine soutient le gouvernement vénézuélien dans ses efforts pour maintenir la stabilité, préserver la souveraineté et l'indépendance. Nous adhérons toujours au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays et nous nous opposons à toute ingérence dans les affaires intérieures du Venezuela», a déclaré la porte-parole du ministère, Hua Chunying, lors d'un point de presse.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a qualifié les événements au Venezuela de résultat de l'ingérence des États-Unis dans les affaires intérieures du pays. La diplomatie iranienne a exprimé l'espoir que les différends seraient réglés pacifiquement.
Les autorités syriennes ont dénoncé l'ingérence des États-Unis dans les affaires intérieures du Venezuela et leur «violation grossière du droit international».
«Le ministère syrien des Affaires étrangères fustige l'ingérence non dissimulée de l'administration américaine dans les affaires intérieures du Venezuela qui représente une violation grossière du droit international et une agression non dissimulée contre la souveraineté vénézuélienne», a déclaré une source au sein du ministère.
Damas souligne que la «politique destructrice» des États-Unis et le fait de faire fi du droit international constituent la raison majeure des tensions dans le monde.
La Syrie s'est déclarée solidaire avec la population et les dirigeants vénézuéliens et a exprimé sa certitude que le Venezuela pourrait surmonter «le complot états-uniens».
L'opposant Juan Guaido, renvoyé mardi du poste de président de l'Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé mercredi «président en exercice» du pays et a prêté serment. Donald Trump l'a reconnu comme «président par intérim» et a déclaré qu'il utiliserait tous les outils économiques et diplomatiques pour «rétablir la démocratie au Venezuela».
Nicolas Maduro a estimé que Washington avait essayé d'organiser un coup d'État au Venezuela et a rompu les relations diplomatiques avec ce pays, donnant 72 heures à ses diplomates pour quitter le territoire vénézuélien. M. Maduro a qualifié Juan Guaido de «président non-constitutionnel».
Source: agences et rédaction