Brexit: l’UE veut éviter l’entrée en vigueur d’une disposition controversée sur l’Irlande
Les dirigeants de l'UE ont affirmé lundi dans une lettre à la Première ministre Theresa May vouloir éviter l'entrée en vigueur d'une disposition controversée de l'accord de Brexit sur la frontière irlandaise, qui fait craindre son rejet lors d'un vote mardi par les députés britanniques.
Dans le même courrier, ces dirigeants ont cependant répété que l'Accord de sortie signé avec Londres le 13 décembre ne pouvait pas être modifié.
«Comme vous le savez, nous ne sommes pas en position d'accepter quoi que ce soit qui modifie ou est contradictoire avec l'Accord de sortie», indique cette lettre signée par le président du Conseil européen Donald Tusk et le chef de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, et publiée par le gouvernement de Londres à la veille du vote des députés britanniques sur cet accord.
Mais «la Commission peut confirmer que, tout comme le Royaume-Uni, l'Union européenne ne souhaite pas que la disposition sur la frontière irlandaise entre en vigueur», ajoutent les deux dirigeants dans leur lettre. Et si elle devait être déclenchée, ce serait «seulement de manière temporaire», ajoutent-ils.
Les dirigeants européens assurent enfin que les clarifications déjà apportées par l'UE à l'issue d'un sommet en décembre pour éviter la mesure dite de «backstop» concernant la frontière irlandaise ont une «valeur légale».
L'accord de Brexit est critiqué à la fois par les «Brexiters» et les europhiles, laissant présager un rejet de l'accord mardi.
Le principal point de contention est la question de la solution préconisée pour éviter le rétablissement d'une frontière physique entre la province britannique d'Irlande du Nord et sa voisine la République d'Irlande, baptisé «backstop» ou «filet de sécurité».
Face à l'hostilité des députés, Theresa May a cherché auprès de ses partenaires européens des «assurances» susceptibles de les convaincre, notamment sur le caractère provisoire du «backstop» irlandais.
Cette option dite dès le départ de «dernier recours» doit entrer en application si aucune solution alternative n'était trouvée à l'issue d'une période de transition.
Pour MM. Juncker et Tusk, l'accord de divorce conclu constitue «un compromis équitable, qui assure une sortie ordonnée du Royaume-Uni de l'Union européenne et évite ainsi les conséquences négatives du Brexit».
Source: agences et rédaction