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Soudan: la contestation ne «conduira pas à un changement» de pouvoir, dit Béchir

Soudan: la contestation ne «conduira pas à un changement» de pouvoir, dit Béchir
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Le président Omar el-Béchir a assuré que la contestation qui secoue le Soudan depuis près d'un mois n'aboutirait «pas à un changement» de pouvoir, lundi devant une foule de ses partisans au Darfour (ouest).

Le chef de l'Etat, à la tête du Soudan depuis un coup d'Etat en 1989, se trouvait à Niyala, la capitale de l'Etat du Darfour-Sud, au lendemain de premières manifestations antigouvernementales dans cette région qui a été le théâtre depuis le début des années 2000 d'un long conflit meurtrier avec le pouvoir central.

Des heurts ont opposé dimanche les forces de sécurité à des manifestants dans trois villes du Soudan, où le mouvement de contestation est dans sa quatrième semaine, ont rapporté des témoins.

A Khartoum-Nord (aussi appelé Bahri), séparé du centre de la capitale Khartoum par le Nil bleu, les forces de sécurité ont pourchassé des groupes de manifestants dans les rues latérales et tiré des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestations qui se déroulaient dans plusieurs secteurs, a constaté un journaliste de Reuters.

Plusieurs centaines de personnes avaient bravé la forte présence policière pour manifester à Khartoum-Nord, la troisième ville du pays. Certains brandissaient des drapeaux soudanais et ont scandé «Liberté! Liberté!» et «Avec notre âme, avec notre sang, nous nous sacrifions pour toi, Soudan!».

«Nous continuerons de manifester jusqu'à ce que Béchir tombe (...). Le pays a besoin de changement», a dit à Reuters un contestataire âgé de 36 ans.

Les manifestants ont également essuyé des tirs de gaz lacrymogènes à Wad Medani, capitale de l'Etat de Gezira (Al Jazira), au sud-est de la capitale. Pour la première fois, des échauffourées ont été signalées à Niyala, ont rapporté des témoins.

Des manifestations provoquées par la crise économique et la forte augmentation du prix du pain ébranlent le Soudan depuis le 19 décembre, constituant le défi le plus important pour le régime de Béchir.

Les forces de sécurité ont tiré à balles réelles et fait usage de bombes lacrymogènes pour disperser les cortèges de manifestants, et elles ont arrêté des participants et des personnalités de l'opposition.

Une commission gouvernementale a fait état de 24 morts dans les troubles depuis le 19 décembre, tandis qu'Amnesty International parle d'au moins 40 tués.

Source: agences et rédaction

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