Acte 7 des Gilets jaunes : une mobilisation bien plus forte en province qu’à Paris
Ce 29 décembre, les Gilets jaunes, rejetant l'idée d'un essoufflement du mouvement, se sont donné rendez-vous pour l'acte 7. Un peu partout en France, les manifestants se sont réuni pour un nouveau samedi de mobilisation.
Huit Gilets jaunes ont été interpellés à l’après midi. Un Gilet jaune bloqué par les forces de l'ordre sur les Champs-Elysées, a regretté la faible mobilisation de ce 29 décembre à Paris.
Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes à Rouen, procèdent à des tirs de Flash Ball et mettent des coups de matraques. Un journaliste présent sur place affirme s'être fait viser par les gendarmes, qui lui ont asséné un coup de matraque.
De très nombreux Gilets jaunes en province
La mobilisation est assez faible à Paris, où quelques manifestants ont toutefois convergé tardivement vers les Champs-Elysées.
En revanche, dans plusieurs villes de province, dont Rouen, Caen, Marseille, Tarbes, ou encore Pau, de très nombreux Gilets jaunes défilent dans les rues généralement dans le calme, même si à Rouen des tensions avec les forces de l'ordre se font sentir.
Environ un millier de Gilets jaunes se sont rassemblés devant l'Arc de Triomphe de Marseille. Une équipe de BFMTV avait été expulsée au début du rassemblement sous les huées et les cris de «menteurs».
On veut un référendum
«Nous ne sommes pas une bande d'anarchistes assoiffés de sang et de casse comme le gouvernement et certains de ses collabos veulent nous présenter», a déclaré un orateur au micro.
«On veut un référendum sur la mise en place du RIC, la baisse des taxes sur les produits de première nécessité et la baisse des rentes du gouvernement. C'est à la population de décider», a-t-elle ajouté.
«La clé de voûte, c'est le référendum, c'est ce qui nous unit quelles que soient nos opinions politiques», a déclaré de son côté Jean-Luc Goos, un commerçant marseillais qui dit participer au mouvement depuis le début. «On est là pour sauver la démocratie», ajoute ce Gilet jaune qui estime que la participation ou non aux européennes est une question «secondaire».
La tension monte d'un cran à Rouen où les manifestants érigent une barricade et lancent des projectiles sur les gendarmes.
Source : RT et rédaction