France: Poursuite des blocages et perturbations dans les lycées
Des dizaines de lycées ont encore été perturbés ou bloqués jeudi par des lycéens qui dénoncent la réforme du baccalauréat et Parcoursup, dans un mouvement dénoncé comme d'une «extrême violence» par le ministre de l'Education nationale.
Selon les premiers chiffres, très partiels, fournis par le ministère, le nombre d'établissements perturbés ou bloqués s'annonçait supérieur aux 200 enregistrés mercredi, ce qui fait craindre une convergence avec le mouvement des «Gilets jaunes» qui ont annoncé une nouvelle mobilisation nationale samedi.
Vingt-et-un lycées étaient ainsi perturbés ou bloqués dans l'académie de Marseille. A Marseille même, cinq lycées ont été fermés pour éviter la réédition des violences et débordement que ces établissements ont connus les trois jours précédents.
Le ministère fait également état de 47 lycées bloqués ou perturbés dans l'académie de Créteil, 29 dans l'académie de Montpellier, dix dans celle de Poitiers, neuf dans celle de Rouen, 32 dans celle de Versailles et 11 dans celles de Nantes.
A Nantes, une voiture a été incendiée devant un lycée.
Au moins quatre lycéens ont été sérieusement blessés depuis le début du mouvement lundi, notamment lors de heurts avec les forces de l'ordre.
Mercredi, en banlieue d'Orléans, un lycéen a été blessé par un tir de flashball en marge d’une manifestation près du lycée Jacques Monod de Saint-Jean-de-Braye, a confirmé la préfecture.
Des témoins, tous deux lycéens, rapportent un mouvement de panique, dans lequel la victime a reçu un tir de flashball à la hauteur de la tête, avant de tomber «inconscient, le visage en sang». La préfecture a précisé qu'une enquête avait été ouverte par le procureur de la République pour cerner les circonstances de cette opération de maintien de l'ordre.
Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a dit sur BFM TV sa crainte que des jeunes soient mis en danger.
«Ce qui se passe est unique», a-t-il dit, ajoutant: «Ça libère une violence qui est tout à fait extrême».
Source: agences et rédaction