La rencontre Poutine-Trump au G20 à Buenos Aires aura lieu comme prévu
La rencontre entre les présidents russe Vladimir Poutine et américain Donald Trump aura lieu lors du G20 à Buenos Aires comme prévu malgré les menaces du président américain d'annuler cette entrevue, a indiqué jeudi le Kremlin.
«Washington a confirmé la rencontre», a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, précisant qu'elle aurait lieu samedi «1er décembre, autour de midi» et «pourrait durer près d'une heure».
Parmi les sujets qui pourraient être abordés par les deux chefs d'Etat, «les relations bilatérales, la sécurité stratégique, le désarmement et les conflits régionaux», a ajouté M. Peskov.
«Nous ne devons pas obligatoirement être d'accord sur toutes les questions, d'ailleurs c'est impossible, mais il est nécessaire de se parler. C'est dans les intérêts non seulement de nos deux pays mais aussi dans les intérêts du monde entier», a-t-il expliqué.
La confrontation entre l'Ukraine et la Russie, réactivée par l'arraisonnement au large de la Crimée de trois navires militaires ukrainiens dimanche, menaçait d'avoir des répercussions sur le sommet du G20 qui s'ouvre vendredi en Argentine.
«Peut-être que je ne ferai pas cette entrevue» prévue avec M. Poutine dans ce cadre, avait averti mardi Donald Trump, soulignant «ne pas aimer cette agression» dans un entretien avec le Washington Post.
Dans la matinée du 25 novembre, trois navires de la Marine ukrainienne ont violé la frontière maritime russe, effectuant des manœuvres dangereuses et refusant d'exécuter les ordres des garde-côtes russes. L'incident naval s'est produit au niveau du détroit de Kertch, qui sépare la mer d'Azov de la mer Noire.
Les garde-côtes russes ont dû avoir recours aux armes pour arrêter les vaisseaux ukrainiens. La Russie a ouvert une enquête pénale à la suite de la violation de sa frontière nationale, alors que le président ukrainien Petro Porochenko a promulgué un décret, approuvé par le Parlement ukrainien, instaurant la loi martiale dans certaines zones du pays pour une durée de 30 jours à dater du 28 novembre.
Vladimir Poutine a qualifié l'incident de provocation «sans doute organisée par les autorités actuelles, y compris par le président qui agit à l'approche de l'élection présidentielle en Ukraine en mars prochain».
Source: agences et rédaction