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Présidentielle en Géorgie: la candidate du parti au pouvoir Zourabichvili en tête

Présidentielle en Géorgie: la candidate du parti au pouvoir Zourabichvili en tête
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L'ex-ambassadrice française Salomé Zourabichvili, soutenue par le parti au pouvoir Rêve géorgien, était mercredi soir largement en tête pour le deuxième tour de la présidentielle géorgienne, selon des résultats partiels de la Commission électorale centrale.

L'ancienne diplomate française, candidate du Rêve géorgien, recueille 58,66% des voix contre 41,34% pour le candidat de l'opposition, Grigol Vachadze, selon des résultats portant sur 61,54% des bureaux de vote, a indiqué la Commission électorale centrale.

La participation était de 56,23% lors de la fermeture des bureaux de vote à 20H00 locales (16H00 GMT).

Il s'agit du dernier scrutin présidentiel au suffrage direct dans cette ancienne république soviétique du Caucase, avant de passer à un régime parlementaire. Même si le poste de président est devenu essentiellement symbolique après ces changements constitutionnels, le vote est un test pour le parti au pouvoir.

L'élection préfigure en effet la confrontation à venir lors des législatives de 2020 entre le Rêve géorgien, qui a pris les rênes du pays en 2012, et le Mouvement national uni fondé par l'ex-président aujourd'hui en exil, Mikheïl Saakachvili.

Au premier tour le 28 octobre, Salomé Zourabichvili avait échoué à remporter plus de 50% des voix au premier tour, un score perçu comme un désaveu pour le Rêve géorgien fondé par le milliardaire Bidzina Ivanichvili.

Ancienne diplomate française, Mme Zourabichvili, 66 ans, était arrivée au coude à coude (38,64%) avec  Grigol Vachadzé (37,73%).

Accusations de fraudes

Le résultat du vote marquera «le progrès ou le recul de la jeune démocratie géorgienne», a expliqué l'analyste Géla Vassadzé, alors que les pays occidentaux de l'UE ou de l'Otan, deux organisations que le petit pays du Caucase aimerait intégrer, surveillent de près la bonne tenue du vote.

Signe des tensions autour du scrutin, l'opposition a accusé le gouvernement d'intimider des électeurs et affirmé que des militants du Rêve géorgien avaient agressé des membres du parti d'opposition.

Trois ONG géorgiennes, dont la branche locale de Transparency International, ont affirmé la semaine dernière avoir la preuve que le gouvernement avait imprimé de fausses cartes d'identité pour truquer le second tour en faveur de Mme Zourabichvili.

Celle-ci a affirmé de son côté qu'elle et ses enfants avaient reçu des menaces de mort.

Sur le fond, les deux candidats se rejoignent sur plusieurs points: tous deux militent notamment pour un rapprochement avec l'Union européenne et l'Otan.

«Mais leur passé comme ministres des Affaires étrangères montre que Vachadzé est plus associé à Washington, alors que l'ancienne ambassadrice française Zourabichvili est clairement orientée en faveur de l'UE», note M. Vassadzé.

Les deux candidats se distinguent aussi sensiblement sur les relations avec Moscou. «Le Rêve géorgien adopte un ton plus modéré dans ses relations avec Moscou, quand le MNU est traditionnellement un critique plus franc» de Vladimir Poutine, explique l'analyste Gia Nodia.

Diplomate de carrière et ministre des Affaires étrangères de Mikhaïl Saakachvili de 2008 à 2012, M. Vachadzé a critiqué «le régime oligarchique» mis en place par l'ancien Premier ministre Bidzina Ivanichvili, du Rêve géorgien, alors que le gouvernement échoue à réduire la pauvreté.

Homme le plus riche du pays, Bidzina Ivanichvili, s'est officiellement retiré de la vie politique en 2013 après un an comme chef de gouvernement, mais il reste considéré comme le véritable dirigeant du pays.

«Le Rêve géorgien fait face au choix du mal et du pire: ce serait mal pour eux si l'opposition l'emporte, mais pire s'ils doivent faire face aux conséquences politiques de fraudes électorales», avait affirmé Grigol Vachadzé à la chaîne de télévision Rustavi-2 TV.

Source: agences et rédaction

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