«Israël» fournit à l’Arabie une nouvelle technologie pour espionner l’opposition
Même si officiellement l’Arabie Saoudite et «Israël» n’entretiennent pas de relations diplomatiques, il reste que les affaires marchent bien entre les deux parties. Il semble même que Riyad a un penchant très prononcé pour la haute technologie israélienne, surtout celle permettant de garder un œil sur les militants des droits de l’Homme.
Une société israélienne de cyber-sécurité aurait négocié un accord de plusieurs millions de dollars pour fournir à l'Arabie saoudite une technologie qui permettra au Royaume de pirater des téléphones portables et d'écouter les conversations des personnes utilisant leur appareil mobile, a rapporté dimanche le site israélien «I24news», citant le quotidien Haaretz.
Les représentants du groupe «NSO technologies» – une entreprise connue pour son logiciel espion «Pegasus» basée à «Herzliya» – a, selon la même source, tenu une série de réunions en 2017 à Vienne et au moins dans un pays du Golfe au cours de laquelle un contrat de 55 millions de dollars a été négocié pour fournir à l’Arabie le logiciel «Pegasus 3».
«Suite aux diverses réunions en Europe, les Saoudiens ont tenté d’organiser une réunion à Riyad – par l’intermédiaire de Chypre – avec un homme d’affaires israélien qui commercialise des technologies liées à la défense et qui a participé aux négociations avec NSO à Vienne. Après que le ministère israélien de la +Défense+ – qui supervise la vente des technologies de sécurité de l’entité sioniste à l’étranger – a refusé d’approuver le voyage, l’homme d’affaires en question aurait accompagné le fondateur de NSO, Shalev Hulio, pendant trois jours de réunions dans un pays du Golfe en juin 2017 au cours de laquelle les termes d’un accord ont été finalisés», explique le quotidien israélien.
Selon «Haaretz», il n’a pas été précisé si l’accord a été conclu ou non.
«Les négociations sont toutefois intervenues alors que Ryad exerce une sévère répression sur les dissidents depuis la prise de pouvoir du prince héritier Mohammed Ben Salmane en juin 2017», précise le quotidien.
En septembre dernier, un groupe de recherche de l’Université de Toronto, Citizen Lab, avait indiqué qu’au moins 36 gouvernements utilisaient les services du groupe «NSO».
Des infections dues au logiciel «Pegasus» ont été découvertes au Canada, en Grande-Bretagne, en France, en Algérie et au Maroc, en plus de la Turquie, du Liban, de l’Egypte, du Qatar et de Bahreïn, a indiqué Citizen Lab.
En outre, les Émirats arabes unis avaient utilisé en août le logiciel NSO pour suivre 159 membres de la famille royale qatarie.
Source: sites web et rédaction