Les Saoud en conclave pour régler la crise Khashoggi… MBS out?!!
Acculé par le scandale et les pressions internationales qu’a attirées sur lui la disparition non encore élucidée du journaliste «dissident» Jamal Khashoggi, le régime monarchique saoudien cherche désespérément une issue. Il s’agit pour la famille régnante d’une question de survie.
D’après le quotidien français Le Figaro, citant une source diplomatique à Paris, les sages de la famille régnante se sont réunis dans la plus grande discrétion, pour se pencher sur le cas Mohammed Ben Salmane vers lequel convergent les soupçons. Composé d’un délégué représentant chacun des clans – sept au moins – de la famille royale, cette instance chargée des problèmes de succession, examine l’éventualité de la mise à l’écart du prince héritier et lui cherche un remplaçant.
Techniquement, le comité des sages peut décider de la succession du roi.
Il pourrait donc mettre sur la banc le jeune Mohammed ben Salmane. Une hypothèse avancée serait que le frère de MBS, Khaled ben Salmane, soit désigné comme vice-prince héritier, et en vienne à évincer son frère à terme.
Il faut rappeler que l’actuel prince héritier a été coopté par son père, le roi Salmane, en violations des règles coutumières qui régissent la question de succession dans le royaume. Nommé en juin 2017, suite à la mise à l’écart de Moukrine Ben Abdelaziz, remplacé, un moment, par Mohammed Ben Nayef, qui est le prince héritier légitime, mais qui céda rapidement la place sous la pression du roi et du conseil d’allégeance de la famille régnante, à Mohammed Ben Salmane, qui avait été, entretemps, désigné vice-prince héritier.
Dans la même édition, Le Figaro publie d’autres révélations faites par la journaliste Christine Ockrent, qui édite actuellement un ouvrage sur le parcours de Mohammed Ben Salmane. Se référant à «ses» contacts en Arabie Saoudite, cette ancienne journaliste vedette de télévision, proche des centres de décision, révèle que le trublion prince héritier saoudien aurait proposé un «marché» à Jamal Khashoggi, «dans la tradition bédouine» : «Tu rentres au pays et j’assure ta sécurité et ta prospérité», aurait dit Ben Salmane à Khashoggi. Selon cette version, Khashoggi aurait refusé, «se croyant à l’abri à Istanbul, grâce à la protection du président turc Erdogan et d’un ami conseiller du président, Frère musulman comme lui», a confié Christine Ockrent.
Source : sites web et rédaction