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Macron assure que Riyad n’est «pas un grand client de la France»

Macron assure que Riyad n’est «pas un grand client de la France»
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Le président français Emmanuel Macron a affirmé vendredi que l'Arabie saoudite n'était pas «un grand client aujourd'hui de la France dans quelque domaine que ce soit», dans un entretien avec France 24, où il était notamment interrogé sur les ventes d'armes à Riyad.

«Il est faux de dire que l'Arabie saoudite est un grand client aujourd'hui de la France dans quelque domaine que ce soit, ce n'est pas le cas, a-t-il affirmé.

«Nous avons avec l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis un partenariat de confiance dans la région qui est important, qui n'est pas commercial, qui est stratégique (...) parce que nous partageons des intérêts communs dans la région, parce que la stabilité de la région nous importe, parce que la lutte contre le terrorisme se fait aussi avec ces Etats», a-t-il poursuivi.

Selon le rapport sur les exportations de matériel militaire français en 2017, publié en juillet, le Proche et le Moyen-Orient ont représenté l'an dernier quelque 60% des commandes sur un total de 6,9 milliards d'euros. Le Koweït est en tête (1,1 md EUR) suivi du Qatar (1,08 md EUR), des Émirats (701 millions) et de l'Arabie saoudite (626 millions). La France a par ailleurs livré pour 1,38 milliard d'euros d'armement à Riyad l'an dernier, sur un total de 6,7 milliards, faisant de l'Arabie Saoudite le deuxième plus gros client de la France dans ce secteur l'an dernier après l'Egypte. En 2017, les exportations commerciales (hors militaire) vers l'Arabie saoudite ont atteint 4,51 milliards d'euros, soit une hausse de 8,8% sur un an, selon les chiffres du Trésor.

En 2016 (derniers chiffres disponibles), la France était le 8ème fournisseur de l'Arabie saoudite, derrière les Etats-Unis, la Chine ou l'Allemagne.

Interrogé sur les critiques d'ONG qui accusent Paris de fournir à Riyad et Abu Dhabi des armes soupçonnées d'être utilisées au Yémen, M. Macron a assuré que «la France a une politique extrêmement rigoureuse en la matière et qu'elle ne faisait «pas partie des fournisseurs sur ces matières-là de l'Arabie saoudite sur ce conflit».

Depuis l’ offensive contre le Yémen en 2015 de la soi-disant «coalition» sous commandement saoudien, le conflit a fait près de 10.000 morts et provoqué «la pire crise humanitaire au monde», avec des millions de personnes au bord de la famine, selon l'ONU.

«Plutôt que de minimiser les ventes d'armes françaises, le président devrait plutôt écouter les témoignages des populations civiles qui souffrent au quotidien des violations du droit international humanitaire et des bombardements des zones urbaines», a réagi vendredi Jonathan Cunliffe, directeur régional des opérations au Moyen Orient de l'ONG Action contre la Faim.

Source : AFP

 

 

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