Le FMI abaisse ses prévisions de croissance pour la France à 1,6% en 2018 et 2019
Le Fonds monétaire international a revu à la baisse, à 1,6 %, sa prévision de croissance pour la France en 2018 et 2019, dans ses dernières perspectives économiques mondiales publiées ce mardi.
Cette nouvelle prévision correspond à un tassement de respectivement 0,1 et 0,2 point de pourcentage par rapport à celle précédemment établie par le Fonds en juillet. Par rapport à la prévision d’avril, la baisse atteint même respectivement 0,5 et 0,4 point de pourcentage.
La guerre commerciale mondiale plombe l’économie
Pour le FMI, qui s’aligne pour l’année en cours sur les prévisions de l'Insee, de l’OCDE et de la Banque de France, le ralentissement de la croissance «reflète une demande extérieure plus modérée».
Le mauvais chiffre du deuxième trimestre, avec seulement 0,2 % de hausse du Produit intérieur brut (PIB), ainsi que les incertitudes internationales, sur fond de guerre commerciale sino-américaine, sont largement responsables de ces prévisions plus pessimistes.
Le Fonds accorde par ailleurs un satisfecit au gouvernement français pour les réformes déjà menées ou en cours.
«Le projet de la France de réduire ses dépenses (publiques) est une démarche à saluer», alors que le pays fait partie selon le FMI de ceux dans la zone euro qui doivent mettre à profit une croissance actuellement au-dessus de son potentiel de long terme pour se créer des marges de manœuvre fiscales.
Des «progrès» en France
Le FMI félicite aussi le gouvernement français d’avoir «fait des pas dans la bonne direction pour améliorer la flexibilité de son marché du travail et, plus récemment, pris des mesures législatives pour mieux mettre en adéquation les compétences de sa main-d’œuvre avec les besoins des entreprises».
«Les progrès continus des réformes visant à alléger le fardeau administratif qui pèse sur les entreprises devraient aussi bénéficier à la croissance sur le long terme», relève encore le document du FMI, au moment où le projet de loi Pacte de modernisation de la vie économique est examiné au Parlement.
Selon le gouvernement, cette loi pourrait renforcer la croissance de 0,3 point à l’horizon 2025.
Source : AFP