Syrie: combats entre groupes armés rivaux près d’une future zone «démilitarisée»
Des affrontements ont éclaté vendredi entre des groupes armés soutenus par la Turquie et des terroristes dans le nord-ouest de la Syrie, non loin de la future «zone démilitarisée» convenue entre Ankara et Moscou dans cette région, ont indiqué une ONG et un habitant.
Cette confrontation armée intervient à quelques jours de la date butoir pour la création de cette zone tampon qui vise à séparer les territoires contrôlés par les groupes armés de la province d'Idleb des secteurs adjacents tenus par l’armée syrienne.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), les premiers combats ont eu lieu entre «Hayat Tahrir al-Cham» (HTS), formation terroriste dominée par l'ex-branche syrienne d'«Al-Qaïda», et le groupe armé «Noureddine al-Zinki», dans la ville de Kafr Halab. HTS aurait tenté d'arrêter un commandant présent dans la ville, située à l'extrême ouest de la province d'Alep, près de la province d'Idleb.
«Noureddine al-Zinki a envoyé des renforts avant que les affrontements ne s'étendent à plusieurs régions et que le Front de libération nationale (FNL) ne se rallie» aux combats, a indiqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Le FNL est la principale coalition des groupes armés soutenue par la Turquie dans la province d'Idleb, dernier grand bastion des groupes armés en Syrie. Noureddine al-Zinki fait partie de cette coalition pro-Ankara. Mais HTS contrôle lui plus de la moitié de la province.
A l'issue des affrontements, HTS a pris le contrôle de deux villes, dont Kafr Halab, tandis que trois civils, un terroriste et deux combattants du FNL ont été tués, selon l'OSDH.
«Nous nous sommes réveillés à 4H du matin au son des tirs d'un convoi de HTS», a raconté à l'AFP un habitant de Kafr Halab, faisant état de la mort d'un «enfant», sous le couvert de l'anonymat.
Le 17 septembre, la Russie, alliée de Damas, et la Turquie, soutien des groupes armés, se sont mises d'accord pour instaurer d'ici au 15 octobre une zone tampon de 15 à 20 km de large à Idleb, où armes lourdes et terroristes seraient absents.
Le FNL a prudemment salué le compromis mais HTS ne s'est toujours pas prononcé. De nombreux détails de l'accord, y compris l'emplacement exact de la zone, restent flous.
Source : AFP et rédaction