Maduro traite les USA de «lâches» après les sanctions contre des membres de son entourage
Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a qualifié mardi de «lâches» les Etats-Unis qui ont annoncé des sanctions financières contre des membres de son entourage, dont son épouse.
«Ne touchez pas à Cilia. Ne touchez pas à la famille ! Ne soyez pas lâches! (...) Son seul crime: être ma femme. Comme ils ne peuvent pas s'en prendre à Maduro, ils s'en prennent à Cilia», a accusé le chef de l'Etat lors d'une intervention télévisée.
Le Trésor américain a annoncé mardi avoir pris des sanctions financières contre quatre personnes de l'entourage du président du Venezuela, dont son épouse Cilia Adela Flores de Maduro. La vice-présidente, Delcy Rodriguez, le ministre de la Communication, Jorge Rodriguez, et le ministre de la Défense, le général Vladimir Padrino, sont également visés. Ces sanctions entraînent un gel de leurs avoirs sur le territoire américain et l'interdiction à tout ressortissant américain de faire des affaires avec eux.
Nicolas Maduro a exprimé son soutien aux trois membres de son gouvernement visés par les sanctions et présents lors de l'intervention télévisée. «Je suis entouré de personnes sanctionnées. Merci Donald Trump de m'entourer de dignité (...) Chaque sanction du gouvernement +gringo+, outre qu'elle est illégale et inutile, est une médaille pour nous, les révolutionnaires», a lancé M. Maduro.
Le chef de l'Etat a estimé que les sanctions contre le ministre de la Défense étaient une «offense à la dignité» de l'armée vénézuélienne, considérée par les analystes comme le principal soutien de Nicolas Maduro.
«Comme ils n'ont pu semer la division au sein des Forces armées, et ne vont pas pouvoir le faire (...) ils sortent leurs griffes avec des sanctions contre la dignité de ce soldat loyal et révolutionnaire, Vladimir Padrino Lopez», a lancé le président vénézuélien au milieu des applaudissements de l'assistance.
Le chef de l'Etat figure lui-même sur la liste des personnes sanctionnées par les Etats-Unis depuis l'été 2017. Difficiles depuis l'ère de l'ancien président Hugo Chavez (1999-2013), les relations entre les Etats-Unis et le Venezuela - qui n'ont plus d'ambassadeurs depuis 2010 - se sont tendues avec l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.
Source : agences