«Israël» aurait secrètement armé et financé des groupes armés en Syrie
«Israël» aurait secrètement armé et financé près d'une douzaine de groupes armés dans le sud de la Syrie, a rapporté jeudi le magazine Foreign Policy.
Selon le journal, des fusils d’assaut, des mitrailleuses, des mortiers et des véhicules ont été transférés ces dernières années jusqu'à la fin du mois dernier, par trois points de passage utilisés pour l'aide humanitaire acheminée en Syrie.
D'après cette source, «Israël» a versé à chaque membre des groupes armés la somme de 75 dollars par mois, et des transferts d’argent supplémentaires ont également été effectués pour l'achat d'armes sur le marché noir syrien.
L’entité sioniste a refusé de commenter le rapport de Foreign Policy.
Les paiements, ainsi que le service qu'«Israël» obtenait en retour, ont créé une attente parmi les bandes armées que l’entité sioniste interviendrait si l’armée syriene essayaient d'avancer sur la Syrie du Sud.
«Israël» a essayé de garder secrètes ses relations avec ces groupes. Bien que certaines publications en aient fait état, les entretiens menés par Foreign Policy avec des membres de milices pour cette histoire fournissent le compte rendu le plus détaillé à ce jour du soutien d'«Israël» à ces groupes. Tous les combattants ont parlé à condition que leurs noms et factions ne soient pas révélés.
La quantité d'armes et d'argent qu'«Israël» a transférée aux groupes - comprenant des milliers de combattants - est faible comparée aux sommes fournies par d'autres pays impliqués dans la guerre qui a duré sept ans, dont le Qatar, l'Arabie saoudite, la Turquie et les États-Unis. Même au plus fort du programme d'aide israélien plus tôt cette année, les commandants des groupes armés se sont plaints qu'elle était insuffisante.
«Israël» a commencé à armer les groupes armés en 2013, y compris les factions de Quneitra, de Daraa et des zones du sud de la campagne de Damas. Les armes transférées à l'époque étaient principalement des fusils d'assaut M16 fabriqués aux États-Unis. Plus tard, «Israël» s'est mis à fournir aux groupes armés des armes pour la plupart non étatsunienne - apparemment pour dissimuler la source de l'aide.
L'aide à ces groupes est restée stable pendant un certain temps, mais elle s'est considérablement accrue l'an dernier. «Israël», qui soutenait des centaines de combattants, est passé à des groupes comprenant des milliers de miliciens. L'augmentation de l'aide a coïncidé avec un changement plus large dans les politiques d’«Israël» en Syrie. Après les appels lancés à l'administration étatsunienne et au Kremlin, qui n'ont pas réussi à obtenir un accord garantissant que les forces soutenues par l'Iran seraient tenues à l'écart du sud de la Syrie, «Israël» a adopté une politique plus agressive.
Son armée de l'air a commencé à frapper plus profondément à l'intérieur du territoire syrien.
Deux des groupes soutenus par «Israël» ont été identifiés publiquement : Forsan al-Jolan (les Chevaliers du Golan), une faction basée dans la ville frontalière de Jubata al-Khashab à Quneitra, et Liwaa Omar bin al-Khattab, basée à Beit Jinn, une ville voisine du Mont Hermon.
Contrairement à d'autres partisans étrangers de la soi-disant «opposition syrienne», «Israël» a fait peu d'efforts pour organiser et consolider son programme d'aide. Au lieu de cela, il s'est apparemment appuyé sur les relations qu'il a nouées avec des commandants individuels, en leur acheminant directement de l'aide.
Selon les groupes armés du sud de la Syrie, ces commandants communiquaient par téléphone avec les responsables israéliens et les rencontraient parfois face à face dans le Golan occupé par «Israël». Lorsque les commandants ont changé de groupe et de lieu, l'aide israélienne les a suivis. D'autre part, lorsque des commandants ont été tués ou retirés de leur poste en raison de luttes de pouvoir internes, l'aide israélienne à leurs anciennes factions a été interrompue.
«Forsan al-Jolan» était le groupe préféré d’«Israël». L'année dernière, ce groupe a ajouté plusieurs centaines de combattants à ses rangs en raison d'une augmentation du financement israélien, selon les membres de la faction. Il a également servi de distributeur d'armes fournies par «Israël» à d'autres groupes. Cela a permis au groupe d'avoir une influence démesurée à la fois à Quneitra et dans le gouvernorat voisin de Deraa.
Source : sites web et rédaction