USA: Près de 1400 familles de migrants sur 2500 ont été réunies
Environ 1.400 familles de migrants sur 2.500, auxquelles des enfants âgés de cinq ans et plus avaient été enlevés à leur arrivée aux Etats-Unis, ont été réunies, ont annoncé jeudi les services juridiques de l'agence américaine chargée de l'immigration, au jour de la date limite fixée par la justice.
D'après le rapport transmis par les avocats de l'administration américaine, 711 couples n'étaient pas éligibles à récupérer leurs enfants avant la date butoir.
Le rapport, remis dans le cadre de la procédure judiciaire entamée par l'American Civil Liberties Union (ACLU) contre les séparations parent-enfant à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, précise que dans 431 autres cas il est apparu impossible de réunir les familles car les parents avaient déjà quitté les Etats-Unis. L'avocat de l'ACLU a accusé l'administration de «choisir à la carte» les parents aptes à récupérer leurs enfants.
«Elle est responsable, elle doit réunir les familles», a dit Lee Gelernt dans un communiqué. Le 26 juin, une juge de San Diego saisie par l'ACLU a donné un mois à l'administration pour réunir les familles séparées dans le cadre de la «tolérance zéro» prônée par Donald Trump, qui consiste à poursuivre systématiquement les adultes entrés clandestinement aux Etats-Unis.
Ces séparations ont eu lieu entre le début du mois de mai et le 20 juin, date à laquelle le président a signé un décret ordonnant la suspension de cette mesure, qui a soulevé un tollé. Les enfants ont alors été envoyés dans plusieurs centres de soins à travers les Etats-Unis et leurs parents placés dans des centres de rétention ou incarcérés dans des prisons fédérales.
Un représentant du département de la Santé publique a déclaré lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes que le département attendait des instructions de la justice quant à la procédure à suivre pour les enfants dont les parents ne se trouvaient plus aux Etats-Unis. Aucune information n'a été donnée par l'administration ou ses services juridiques à propos du nombre de parents qui avaient été déportés.
Source : agences