Sanctions: L’Iran porte plainte contre Washington devant la Cour internationale de justice
L'Iran a déposé une plainte contre les États-Unis devant la Cour internationale de justice (CIJ) à cause de la réimposition des sanctions économiques américaines, indique mardi son ministère des Affaires étrangères.
«La plainte a été enregistrée le 16 juillet 2018» (lundi) au greffe de cette instance qui siège à La Haye, écrit le ministère iranien sur son site internet.
Le but de la plainte est de «faire rendre des comptes aux Etats-Unis pour leur réimposition illégale de sanctions unilatérales» contre l'Iran, a écrit le ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, sur son compte Twitter.
«Face au mépris des États-Unis pour la diplomatie et leurs obligations légales, l'Iran est attaché à la primauté du droit», ajoute Javad Zarif, jugeant «impératif de contrer leur habitude de violer le droit international».
Selon le ministère, la plainte vise les États-Unis pour «la violation de leurs obligations internationales, en particulier vis-à-vis du traité d'amitié» américano-iranien de 1955, un texte déjà invoqué à plusieurs reprises par le passé dans des différends entre Téhéran et Washington arbitrés par la CIJ.
Le président américain Donald Trump a annoncé le 8 mai le retrait de son pays de l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015 et un renforcement des sanctions américaines contre la République islamique.
Cet accord, conclu à Vienne, a permis de sortir l'Iran de son isolement grâce à la levée d'une partie des sanctions internationales visant Téhéran en échange d'une limitation drastique du programme nucléaire iranien et de l'engagement de l'Iran à ne jamais chercher à sa doter de l'arme atomique.
Le retour des sanctions américaines, qui avaient été suspendues en vertu de l'accord de Vienne, doit se faire par étapes à compter du mois d'août.
La CIJ doit commencer à examiner le 8 octobre une plainte de l'Iran déposée contre les États-Unis pour le gel de près de 2 milliards de dollars d'avoirs iraniens rendu possible en avril à la suite d'une décision de la Cours suprême américaine.
Source : AFP