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Les attentes de Washington liées au front interne iranien est une bataille ratée au préalable

Les attentes de Washington liées au front interne iranien est une bataille ratée au préalable
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Par Mohammad Ali Jaafar

La pression américaine sur la République islamique a augmenté à la suite du retrait du président américain Donald Trump de l'accord sur le nucléaire et le retour progressif des sanctions américaines contre Téhéran. La campagne américaine contre Téhéran est menée principalement par l’entité sioniste le premier incitateur au retrait de l’accord nucléaire, suivi par Riyad et Abou Dhabi, qui mènent un jeu dangereux où toutes deux pourraient être les premières perdantes face à l’éventuelle riposte iranienne, qui a la capacité de nuire à leur économie à partir du détroit d’Ormuz.

Les attentes de Washington liées au front interne iranien est une bataille ratée au préalable

Il y a un an, John Bolton, mettait la touche finale sur le plan du retrait américain de l’accord nucléaire conclu avec l’Iran. L’étape première du plan, selon Bolton, s’est de demander «aux alliés d’apporter leur contribution», parmi eux l’entité sioniste et l'Arabie Saoudite. Il est avéré que les contributions de Netanyahu portaient sur une scène théâtrale le 8 mai dernier (quatre jours avant la déclaration de Trump du retrait de l'accord) selon laquelle le Mossad avait reçu des renseignements et des documents de l'intérieur de l'Iran, «confirmant que Téhéran posséde un programme nucléaire secret à des fins militaires.» Le plan de Bolton comprend également une annexe de huit points concernant les étapes qui suivront le retrait de l'accord, dont quatre sur le front interne appelant à soutenir l’opposition iranienne sur des bases nationalistes.

Les étapes sont les suivantes:

1 – La déclaration du soutien des Etats-Unis à l'opposition démocratique iranienne.

2 – La déclaration du soutien des Etats-Unis aux aspirations nationales kurdes, y compris les Kurdes d'Iran, d'Irak et de la Syrie.

3- Aider les Baloutches, les Arabes au Khuzestân, les Kurdes et d’autres - ainsi que la résistance interne des syndicats, des étudiants et des groupes féministes.

4. L'organisation d'une opposition active aux objectifs politiques de l'Iran à l'ONU.

Ces étapes montrent en toute évidence, que l’accent est mis sur la situation interne en Iran, comme l’ont récemment révélé de nombreux écrivains et politiciens occidentaux estimant que la stratégie actuelle de Washington est de renverser le régime en Iran de l'intérieur, dans une simulation de l'effondrement de l'Union soviétique au début des années 90 du siècle dernier. Le problème auquel seront confrontés les américains et leurs alliés dans cette étape est l'absence d'une opposition iranienne influente pour recevoir le soutien nécessaire. Par conséquent, l’alliance de conspiration contre Téhéran va se diriger de nouveau vers le soutien du groupe terroriste «mujahideen khalq» (rejeté par une grande partie du peuple), comme ils le font depuis des décennies. Lors de sa conférence annuelle à Paris la semaine, la chef de cette organisation a reçu les mêmes figures, et a scandé les mêmes mots, mais cette fois-ci en l'absence de John Bolton, qui n'a jamais raté cette occasion. Selon les relevés financiers remis au département américain de la justice, en mai dernier, suite à sa nomination en tant que conseiller à la sécurité nationale, Bolton admet qu'il a touché 40 mille dollars américains en échange du discours qu’il avait tenu lors de la conférence annuelle de l’organisation terroriste «mujahideen khalq» en Juillet 2017.

Il n'est pas clair encore, si l'argent versé aux orateurs de la conférence du groupe terroriste provient du compte personnel de Maryam Radjavi ou si cet argent est versé par l'Arabie saoudite en son nom. «Massoud Khadabandeh», le responsable financier dissident du groupe, a révélé à la chaine MSNBC en mai dernier, que l’organisation recevait toujours une aide financière de l'Arabie Saoudite. Khadabandeh a souligné, qu’il supervisait personnellement le transfert des sommes d'argent et des lingots d'or d'Arabie Saoudite au camp Achraf sur le territoire irakien dans les années 90 du siècle dernier, cela confirme que ce soutien a toujours été assuré par Riyad au groupe terroriste (3). L'histoire de ce groupe est sanglante, avec une longue histoire d’attaques terroristes contre la société iranienne au long de  décennies, et c'est pourquoi les iraniens de diverses orientations politiques et religieuses rejettent catégoriquement ce groupe et refusent son discours adressé au peuple iranien. Mais cela n'empêche pas les saoudiens de montrer que ce groupe est populaire en Iran: les chaînes saoudiennes diffusent en direct les conférences annuelles du groupe et accueillent régulièrement leurs responsables.

Après l'expulsion du gouvernement irakien du groupe «Khalq» du camp d'Achraf en 2012, le groupe s’est dirigé vers différents pays européens, mais ils se sont installés en majorité en Albanie après que le département d'Etat américain l’a retiré de la liste des groupes terroristes. Aujourd'hui, les Albanais font appel à l'Union européenne pour intervenir pour trouver une solution au problème de la présence des éléments du groupe au sein de la communauté, notamment après la diffusion de différents rapports évoquant la mise en place par les américains d’une base militaire secrète sur le territoire albanais pour les entraîner, ainsi que les visites répétitives de Rajavi et de John Bolton, à la capitale, Tirana (4).

Saadallah Saffi, un ancien membre du groupe terroriste Khalq, affirme que la base secrète est financée par des pays arabes riches - en référence à l'Arabie saoudite (5). De là, les observateurs n'excluent pas que ce groupe terroriste mène des opérations terroristes et des assassinats à travers ses pions en Iran, pour créer un climat de perturbation et de tension qui pourraient enflammer les sentiments nationalistes et sectaires, en vue d'appliquer les objectifs américains cités par John Bolton, dans son plan.

Quels que soient les plans préparés par les agences de renseignement américains et israéliens visant à faire bouger la société iranienne et répandre le chaos pour faire pression sur le pouvoir révolutionnaire en place, Washington et ses alliés échoueront dans la majorité des plans, vue que Téhéran est habitué à faire face à de tels complots depuis quarante ans. Certes, les modèles de «chaos créatif» appliqués dans plusieurs pays de la région au cours des sept dernières années seront présents dans la conscience du peuple iranien, si le succès des comptes de Washington sur le front interne est possible, l’Amérique n’aurait pas misé sur le soutien du groupe terroriste «Khalq», parallèlement aux sanctions économiques imposées à l’Iran, qui s’est avérée historiquement, capable de les contourner.

Source : Al-Ahed, traduit par l'équipe du site

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