Les Etats-Unis ont opposé leur veto vendredi à un projet de résolution de l'ONU soutenu par les Arabes appelant à des mesures pour protéger les Palestiniens après des manifestations meurtrières à la frontière entre Gaza et les territoires occupés par «Israël».

Dix pays dont la Chine, la France et la Russie ont voté en faveur du projet présenté par le Koweït au nom des pays arabes au Conseil de sécurité. Quatre pays - la Grande-Bretagne, l'Ethiopie, les Pays-Bas et la Pologne - se sont abstenus.

Un projet de résolution requiert l'adoption de neuf voix au sein du conseil de 15 membres et l'absence de veto des cinq membres permanents - Grande-Bretagne, Chine, France, Russie et États-Unis.

Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l'ONU a par ailleurs rejeté un projet de résolution américain rendant «le mouvement palestinien Hamas responsable des récentes violences» dans la bande de Gaza.

L'ambassadeur des Etats-Unis, Nikki Haley, a estimé au Conseil que la mesure était «extrêmement fausse dans sa caractérisation des récents événements à Gaza» en condamnant «Israël» pour la violence.

Le texte rédigé par le Koweït avait appelé à «des mesures pour garantir la sécurité et la protection» des civils palestiniens à Gaza et en Cisjordanie occupée, et demandé un rapport de l'ONU pour proposer un «mécanisme de protection internationale».

Avant le vote, une jeune femme palestinienne a succombé à ses blessures après un tir de l'armée israélienne près de la barrière frontalière de Gaza, ce qui porte à 123 le nombre de martyrs parmi les Gazaouis tués lors de heurts avec l'armée sioniste depuis la fin du mois de mars.

C'était la deuxième fois que Nikki Haley recourait au pouvoir de veto des États-Unis pour bloquer une mesure de l'ONU sur «le conflit israélo-palestinien».

En décembre, elle a opposé son veto à un projet de résolution qui rejetait la décision du président américain Donald Trump de déplacer l'ambassade des États-Unis à al-Qods (Jérusalem) après que les 14 autres membres du conseil l'ont soutenue.

Le conseil est dans l'impasse sur la façon de répondre aux récentes violences, alors même que l'envoyé de l'ONU Nickolay Mladenov a averti cette semaine que Gaza était «proche de la guerre».

La bande de Gaza et ses environs en territoires occupés ont connu mardi la plus grave confrontation militaire entre les deux camps depuis la guerre de 2014 dans l'enclave.

Le Hamas et son allié du Jihad islamique ont tiré des dizaines d'obus de mortier et de roquettes en direction de l’entité sioniste, qui a répliqué en frappant des dizaines de cibles des deux organisations dans la bande de Gaza.

Source: agences et rédaction