Washington n’a pas de véritable intention de retirer ses troupes de la Syrie (vice-ministre syrien des AE)
L’annonce de la volonté de Washington de retirer ses troupes de la Syrie vise à entraîner les pays arabes dans un conflit contre Damas, a déclaré le vice-ministre syrien des Affaires étrangères. Selon lui, les États-Unis n’ont pas de véritable intention de mettre fin à leur présence en Syrie.
Les déclarations de Washington selon lesquelles les États-Unis ont l'intention de retirer leurs troupes de la Syrie, en les remplaçant par des forces arabes, visent à entraîner les pays arabes dans un conflit direct avec Damas, en leur imposant des frais supplémentaires, a déclaré le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Faisal al Mikdad dans une interview pour Sputnik. Selon lui, les États-Unis ne se retireront pas de Syrie.
«Le but principal de ces déclarations est de drainer de l'argent des pays arabes, en les faisant payer plus au Trésor américain qui est peut-être vide, ainsi que de les entraîner dans un conflit direct avec le gouvernement syrien, ce qui est dangereux», a-t-il martelé.
Le diplomate syrien estime que les pays arabes doivent s'écarter de ce conflit.
«Nous réagirons à leur présence ainsi qu'à toute autre présence illégitime sur le sol syrien», a-t-il précisé.
Mikdad estime que les pays arabes ayant annoncé leur intention d'envoyer leurs militaires en Syrie ne le feront pas puisqu'ils sont impliqués dans d'autres conflits dont celui au Yémen. Selon lui, ils doivent également régler d'abord leurs problèmes internes.
En avril Donald Trump a déclaré qu'il voulait mettre fin à la présence de militaires américains en Syrie. Le chef de la diplomatie saoudienne Adel al-Joubeir a ultérieurement indiqué que le Qatar devait envoyer ses troupes en Syrie afin de ne pas perdre le soutien militaire américain. Selon lui, si le Qatar renonçait à aider les États-Unis, le gouvernement de ce pays (le Qatar, ndlr) serait destitué en moins d'une semaine. Le ministère des Affaires étrangères du Qatar a qualifié ces propos de «décervelage de l'opinion publique».
Depuis août 2014, les États-Unis et leurs alliés disent mener une opération contre «Daech» en Syrie et en Irak. Cette opération n'a pas eu l'approbation de Damas qui a, à plusieurs reprises, réitéré que la présence des militaires américains en Syrie était illégitime, en appelant Washington à retirer ses troupes.
Source : agences