Syrie: nouveaux pourparlers de paix à Astana
Des émissaires de l'Iran, la Russie et la Turquie se sont retrouvés lundi à Astana, au Kazakhstan, pour tenter de faire avancer le règlement du conflit syrien, où les tensions se sont renforcées ces dernières semaines entre les différents acteurs régionaux.
Ces discussions de deux jours dans la capitale kazakhe entre les trois pays les plus impliqués dans le conflit syrien sont les premières depuis des frappes israéliennes contre des positions iraniennes présumées en Syrie la semaine dernière. Elles sont également les premières depuis des frappes des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni ayant visé fin avril des positions de l’armée syrienne sous prétexte de répondre à une attaque chimique présumée.
Un porte-parole du ministère kazakhe des Affaires étrangères, Anouar Zhaïnakov, a confirmé que les délégations des trois pays parrains du processus d'Astana ainsi que les émissaires de Damas étaient arrivés dans la capitale pour ces pourparlers à huis clos. Une délégation des groupes armés syriens est également attendue dans la journée, avant la session plénière de mardi qui doit clore les pourparlers, a-t-il précisé sur Telegram.
L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, est également attendu.
Ces pourparlers seront focalisés sur «de nouvelles mesures pour avancer dans le règlement de la crise» en Syrie, selon un communiqué du ministère kazakh des Affaires étrangères.
Parrainé par la Russie et l'Iran, alliés de Damas, ainsi que la Turquie, soutien des groupes armés, le processus d'Astana réunit depuis janvier 2017, sans implication de Washington, des représentants de Damas et une délégation des groupes armés syriens.
De nombreuses réunions ont eu lieu depuis, aboutissant notamment à la création de quatre «zones de désescalade» en Syrie qui ont parfois permis une diminution des violences.
Elles n'ont cependant pas permis d'avancée concrète en vue d'un règlement politique malgré une réunion organisée en janvier par les parrains de ce processus à Sotchi, dans le sud de la Russie.
La précédente rencontre entre les trois Etats parrains s'était tenue en mars à Astana, sans aboutir à de véritables avancées vers une solution au conflit syrien.
Source: agences et rédaction