Ex-diplomate syrien sur l’agression: «c’est une perte pour eux, pas pour nous»
Les frappes menées par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni contre la Syrie ont illustré la faiblesse de ces pays, a fait savoir à Sputnik Bassam Abu Abdallah, directeur du Centre des études stratégiques à l’Université de Damas.
En attaquant la Syrie, les pays occidentaux ont démontré que non seulement ils ne respectaient pas le droit international mais aussi qu'ils étaient faibles, a souligné dans un entretien à Sputnik Bassam Abu Abdallah, ancien diplomate syrien et directeur du Centre des études stratégiques à l'Université de Damas.
«Ils ont montré qu'ils étaient au-dessus du droit international et de la Charte des Nations unies, et ils ont montré qu'ils étaient faibles, et ils ne sont pas des super puissances», a souligné Bassam Abu Abdallah.
En répondant à la question sur combien de temps les militaires américains allaient encore rester en Syrie, l'ancien diplomate a indiqué qu'il s'attendait à «tout».
«Nous pensons à tout mais nous nous sentons assez forts, et cette expérience, ce matin, quand nos systèmes de défense aérienne ont intercepté plus de 75 [71, selon le ministère russe de la Défense, ndlr] de leurs missiles, c'est une perte pour eux, pas pour nous», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.
Le 14 avril, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont frappé des sites militaires ainsi que ceux de l'infrastructure civile de la République arabe syrienne. Cette coalition tripartite a tiré 103 missiles, dont 71 ont été abattus à l'approche de leurs objectifs. L'année dernière, l'aérodrome militaire syrien d’al-Chaayrate avait déjà été attaqué par 59 missiles.
Washington et ses alliés disent que ces frappes étaient une riposte à l'attaque chimique présumée dans la ville de Douma.
Source : agences et rédaction