Massacre de 17 Palestiniens à Gaza: «Israël» perd la bataille médiatique
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La propagande israélienne pour tenter de justifier le massacre de civils palestiniens vendredi à Gaza, ne fonctionne pas. Personne ne gobe les histoires de «menaces terroristes», de «boucliers humains» ou des «attaques du Hamas».
La diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant un jeune Palestinien, Abdel-Fatah Abed el-Nabi, âgé de 18 ans, qui aurait été abattu par un sniper israélien lors d’affrontements vendredi à la frontière de la bande de Gaza a provoqué une vague d’indignations contre l’entité sioniste.
Aux Etats-Unis notamment, les critiques contre «Israël» sont unanimes à gauche et au centre. Quant aux habituels supporters de l’entité sioniste, toujours prêts d’ordinaire à monter au créneau, ils se taisent, notent les observateurs.
Le sénateur américain Bernie Sanders n’a pas mâché ses mots et a donné le ton en déclarant «indéfendable» cette tuerie. «C’est le droit de tout peuple de manifester pour un avenir meilleur sans qu’on lui réponde par la violence», a affirmé le sénateur samedi qui, interviewé par CNN, a fait savoir qu’il ne croyait pas un mot de la version israélienne des faits. «Quand vous avez des dizaines de milliers de personnes qui manifestent pacifiquement et qu’entre 15 et 20 manifestants sont tués et des centaines d’autres blessés, c’est bien du côté d’Israël qu’il faut chercher les responsabilités», a-t-il ajouté.
Dans son édition matinale, la plus grande chaîne de radio américaine «National Public Radio» a pour sa part ouvert sur ces mots: «Israël fait savoir qu’il refuse toute enquête sur les circonstances de la mort des 15 habitants de Gaza tués vendredi. Une nouvelle illustration de la conduite d’un gouvernement à la tête de l’armée la plus morale du monde».
Même le Washington Post s’est élevé contre l’impunité dont bénéficie «Israël», en écrivant: «Israël peut se permettre de tuer des Palestiniens, tant le coût politique est faible en retour».
L’armée israélienne tente de se défendre… sans succès
Se «défendant» d’avoir commis un crime, l’armée de l’occupation israélienne a publié une série de publications sur sa page Twitter afin de «légitimer» son opération ce jour-là. Quelques heures après la «Grande marche du retour» de vendredi, elle a en effet affirmé avoir «déjoué une tentative d'attaque de la part du Hamas».
De son côté, le mouvement palestinien a fait savoir par le biais d’un communiqué que la victime ne faisait pas partie de ses rangs. L’information véhiculée par l’armée sioniste a également été démentie par la famille d’Abdel-Fatah Abed el-Nabi qui a exigé à l’instar de l’ONU la tenue d'une enquête indépendante.
Le Washington Post a également mis en doute la version israélienne en relevant qu’«il n’y avait aucun drapeau, ni poster du défunt en habit de combattant» comme il en est d’usage lors de funérailles d’un combattant du Hamas.
«C’est la version pro-palestinienne qui est reprise partout», constate pour sa part le «Times of Israel».
Par ailleurs, comme le rapporte France24, dans un tweet publié le lendemain de la manifestation, l’armée israélienne a confirmé avoir procédé à des tirs. Elle a par la suite décidé de supprimer sa publication sans donner plus d’explication...
Et plus on découvre les vidéos de la journée de vendredi diffusées sur les réseaux sociaux, plus les preuves du massacre prémédité par «Israël», face à une foule non violente, s’accumulent.
Et les photos des blessures infligées aux blessés, publiées sur Twitter par le Dr. Mohammed Ziara, médecin à l’hôpital Shifa de Gaza viennent confirmer la volonté d’infliger un maximum de souffrances au peuple palestinien.
Source: sites web et rédaction