Les forces turques et leurs alliés entrent dans la ville d’Afrine
L’armée turque et des groupes armés syriens alliés ont envahi hier la ville kurde d’Afrine. Des maisons et des établissements ont été attaqués et volés, quelques jours après la prise pour cible l’hôpital de la ville, la destruction de centaines de maisons et le déplacement de milliers de civils, dans le cadre de son agression continue depuis le 20 janvier dernier.
«Les forces turques et leurs supplétifs syriens ont pris le contrôle de plusieurs quartiers et les combats se poursuivent», à Afrine, a précisé le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
Dans un communiqué, les groupes armés alliés d’Ankara ont annoncé dimanche «avoir pénétré la ville par l’est et l’ouest».
Les civils toujours présents dans la ville se cachent dans des caves, a raconté à l’AFP un habitant. Il s’agit d’une étape majeure dans l’offensive lancée par la Turquie le 20 janvier, et dont l’objectif est de chasser de la frontière turque la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG). Cette faction, classée groupe «terroriste» par la Turquie, est pourtant un allié précieux de Washington.
Bombardement de l’hôpital d’Afrine
Des sources civiles de la ville ont mentionné à l’agence Sana que le bombardement barbare turc de l’hôpital d’Afrine avait fait 37 martyrs parmi les civils blessés et déplacés qui s’étaient réfugiés à l’hôpital devenu actuellement hors service.
L’avancée des forces pro-turques a entraîné ces derniers jours un exode massif de civils, provoquant un nouveau drame humanitaire dans un pays ravagé par un conflit entré dans sa huitième année et qui a fait plus de 350 000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.
Source : divers et rédaction