Moscou: Le “Front al-Nosra” a fait usage d’armes chimiques dans la Ghouta orientale
L'ambassadeur russe à l'ONU a accusé lundi les terroristes d'al-Nosra d'avoir mené des attaques chimiques à la Ghouta. Le même jour, l'armée syrienne a découvert un laboratoire de fabrication d'armes chimiques, dans une zone reprise aux terroristes.
La Russie a formellement accusé les combattants du “Fatah al-Cham” (ex-Front al-Nosra, branche locale d'al-Qaïda), opposés à Damas, d'avoir fait usage de gaz chimiques dans l'enclave de la Ghouta, près de la capitale syrienne.
«Selon les informations dont nous disposons, des militants d'al-Nosra ont utilisé une substance chlorée dans la Ghouta orientale, blessant 30 civils», a affirmé ce 12 mars l'ambassadeur russe auprès des Nations unies, Vassili Nebenzia.
«La banlieue de Damas ne peut rester un foyer de terroristes [et] servir pour des attaques continuelles de la part de terroristes dans le but de compromettre la cessation des hostilités», a-t-il martelé.
Le représentant russe a en outre rappelé que l'opération de reconquête militaire menée par l'armée syrienne ne violait en aucune manière les résolutions des Nations unies. Et en particulier la résolution 2401, votée le 24 février, sur l'instauration d'un cessez-le-feu humanitaire, autorisant toutefois de continuer le combat contre les groupes terroristes “Daech” et “al-Qaïda” et les personnalités et entités leur étant associées.
Selon Vassili Nebenzia, les groupes armés antigouvernementaux continuent d'attaquer hôpitaux et structures civiles. «Depuis le vote de la résolution [2401], plus d'une centaine de personnes [civiles] sont mortes», a-t-il précisé.
Ce même jour, un laboratoire clandestin de fabrication d'armes chimiques a été retrouvé dans une zone de la Ghouta libérée des groupes terroristes, par l'armée syrienne.
Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Faysal Moqdad a annoncé le 10 mars que des terroristes cherchaient à mettre en scène une attaque chimique dans la Ghouta orientale pour en rejeter la responsabilité sur les forces gouvernementales syriennes.
Il a également affirmé que les organisations internationales qui menaient des enquêtes pour faire la lumière sur l'utilisation des armes chimiques dans le pays étaient toujours les bienvenues en Syrie.
Source : agences et rédaction