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Guerre psychologique: la Résistance remporte la dernière bataille contre «Israël»

Guerre psychologique: la Résistance remporte la dernière bataille contre «Israël»
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Samer R. Zoughaib

Dans la guerre psychologique qui l’oppose au Hezbollah, «Israël» est en position d’infériorité. A chaque fois qu’il pense avoir enregistré une victoire, la Résistance lui montre qu’elle a toujours une longueur d’avance… sinon plus.

La guerre psychologique est un outil essentiel dans tout conflit. Le stratège chinois Sun-Tsu, commandant suprême des armées de l'empereur Wu Helu durant la période des royaumes guerriers (–476 à –221), en avait saisi l’importance. Il préconisait de démoraliser les soldats ennemis et d'affaiblir leur volonté de résistance afin de les soumettre sans combattre. 

Guerre psychologique: la Résistance remporte la dernière bataille contre «Israël»

Avec la révolution technologique, les opérations psychologiques, ou psyops, sont devenues un élément clé dans les affaires militaires. Leur but est de rallier l'opinion publique à ses objectifs tout en démoralisant l'ennemi et en suscitant des divisions dans son camp. De la sorte, lorsque le conflit militaire éclate, l’ennemi est déjà affaibli avant même d’avoir livré la première bataille.

La guerre psychologique a aussi une fonction dissuasive, dans la mesure où elle peut être utilisée pour compromettre les plans de l’ennemi et, le cas échant, le contraindre à renoncer à l’option militaire de peur qu’elle n’atteigne pas les objectifs escomptés. Dans ce cas, elle devient un outil de prévention.

De l’avis de ses amis comme de ses ennemis, sayyed Hassan Nasrallah est passé maître dans l’art de la guerre psychologique. Dans chacun de ses discours, il lance des messages dans des directions soigneusement définies, avec des objectifs bien clairs. Ses allocutions sont très écoutées par les «Israéliens», qui reconnaissent sa crédibilité et savent parfaitement que le leader de la Résistance pèse chacun de ses mots. Certains experts «israéliens» affirment même que l’opinion publique de l’entité sioniste croit plus sayyed Nasrallah que ses propres dirigeants, connus pour leur manque de transparence, leur incompétence (on se souvient de l’ancien ministre de la Défense Amir Peretz, qui observait des manœuvres militaires à l’aide de binoculaires fermés) et leur corruption.

Le discours censuré du sayyed

C’est par crainte de ses répercussions sur le moral de la population «israélienne» que l’un des derniers discours de sayyed Nasrallah, celui prononcé le 1er octobre à l’occasion de la célébration du deuil de Achoura, a été censuré, dans la mesure où il a été très peu commenté sur la place publique. Mais dans les rédactions des journaux et les bureaux des responsables politiques et militaires, l’allocution a été décortiquée. Pour la première fois, le leader de la Résistance a conseillé à «tous les juifs non sionistes» à quitter la Palestine occupée «pour ne pas mettre leur sort en danger». «J’appelle tous ceux qui ont été importés en Palestine à la quitter et à retourner dans leurs pays d’origine pour qu’ils ne soient pas le combustible d’une guerre déclenchée par leur gouvernement stupide. Faute de quoi, vous n’aurez pas le temps de fuir», a ajouté sayyed Nasrallah avant de poursuivre: «J’appelle les juifs, non sionistes, à se démarquer des plans sionistes les conduisant vers la mort certaines. Vous savez que tout ce que disent vos dirigeants politiques sur leurs capacités dans une prochaine guerre sont des mensonges et des illusions, car vous connaissez très bien leurs défauts. Ne permettez pas à un gouvernement stupide de vous jeter dans l’aventure.»

Les tentations guerrières d’«Israël»

Les propos du secrétaire général du Hezbollah interviennent dans un contexte d’une montée des tensions dans la région en raison des agissements belliqueux de l’administration Trump et des tentations de certains dirigeants «israéliens» de saisir ce qu’ils croient être une opportunité de déclencher une guerre contre la Résistance, dans l’espoir de rééquilibrer en leur faveur les rapports de force régionaux. Mais sayyed Nasrallah les a prévenus: «Le gouvernement de Netanyahu vous conduit vers la destruction et l’anéantissement. Si Netanyahu, son gouvernement et ses dirigeants militaires déclenchent une guerre, ils ne sauront pas comment elle se terminera (…) Je dis aux juifs, importés de toutes parts qu’ils veulent vous détruire et vos dignitaires religieux le savent; ceci est inscrit dans vos Livres saints. C’est vous qui allez payer cher en raison de la stupidité de la politique de Netanyahu, qui veut entraîner la région vers une guerre avec la Syrie et le Liban.»

Ce discours inédit a eu l’effet d’un coup de massue sur l’opinion publique «israélienne». A travers ses propos, sayyed Nasrallah veut atteindre plusieurs objectifs à la fois: saper le moral de la population «israélienne»; creuser le déficit de confiance entre elle et ses dirigeants; compromettre les plans des responsables politiques et militaires de l’ennemi; semer le doute dans les rangs de l’ennemi.

Pour tenter de lui rendre la pareille, les «Israéliens» ont riposté également par une mesure inhabituelle. Le 23 octobre, le porte-parole de l'armée «israélienne», Avichay Adraee, a publié sur sa page Facebook l'image d'un homme cinquantenaire en treillis militaire, présenté comme le responsable du Hezbollah dans le sud de la Syrie et dans le Golan. Adraee donne le nom de ce commandant, qu’il surnomme Hajj Hachem, et fournit des détails sur sa vie privée, comme le prénom de son épouse et le nombre de ses enfants. Il ajoute un commentaire: «L’œil d’Israël ne se ferme pas sur les terroristes».

Le but de cette publication est de montrer que l’entité sioniste est bien informée, et qu’elle dispose de renseignements et même de photos des plus hauts commandants militaires de la Résistance.

Riposte rapide de la Résistance

Les dirigeants «israéliens» était encore en train de savourer leur illusoire victoire que la riposte est venue moins d’une semaine plus tard. «La communication militaire» (Al-I3lam al-7arbi) de la Résistance a publié, sur ses comptes et ses pages sur les réseaux sociaux, une série de photos et de commentaires qui ont certainement provoqué des sueurs froides dans le dos de l’ennemi. Sur Twitter, Telegram, Facebook et autres, des millions de personnes ont pu voir des images d’officiels et d’officiers «israéliens» prises à l’intérieur des territoires occupés ou pendant des tournées d’inspection dans des positions militaires, censées se dérouler loin des yeux indiscrets. Des photos aériennes des colonies, d’une très bonne résolution, montrant les moindres détails, ont également été publiées. Cerise sur le gâteau, une photo prise à l’intérieur d’une salle, lors de ce qui semble être une réunion à laquelle assistent des officiers supérieurs. Les images étaient accompagnés de commentaires: «A ceux qui pensent être sur nos traces… n’oubliez pas de regarder derrière vous»; «A ceux qui pensent être sur nos traces… n’oubliez pas d’ouvrir votre binoculaire».

Nouveau coup de massue, suivi d’un silence total en «Israël». La Résistance a repris la main et a prouvé, à ceux qui en doutaient, qu’elle était prête à affronter l’ennemi, sur tous les terrains.

Source : French.alahednews

 

 

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