«Zones de désescalade» en Syrie: Poutine annonce une intensification de la coopération turco-russe
Après s'être entretenu avec Recep Tayyip Erdogan à Ankara, le président russe a déclaré que les deux pays allaient intensifier leurs efforts pour faire respecter les «zones de désescalade» en Syrie, zones qui posent les bases de la paix dans le pays.
La rencontre des deux dirigeants, dans la capitale turque, scellait le réchauffement des relations entre Ankara et Moscou, après la grave crise diplomatique provoquée par la destruction, en novembre 2015, d'un bombardier russe par un avion de chasse turc à la frontière syrienne.
A la suite d'un entretien avec Recep Tayyip Erdogan le 28 septembre, son homologue russe Vladimir Poutine a fait savoir à la presse que leurs nations respectives allaient renforcer leur coopération en Syrie. Les deux chefs d'Etat ont notamment exprimé leur volonté d'«intensifier» leurs efforts pour faire respecter la «zone de désescalade» d'Idleb – l'une de ces fameuses zones sécurisées prévues par les négociations d'Astana (Kazakhstan), et initiées par la Russie, l'Iran et la Turquie.
Ces zones, selon le président russe, ont créé «les conditions nécessaires à la fin de la guerre fratricide syrienne, à la défaite ultime des terroristes et au retour du peuple syrien à une vie normale».
Le maître du Kremlin a précisé que la résolution de cette crise était essentielle pour la Syrie et le Moyen-Orient, mais également pour le reste du monde, dans la mesure où elle apporterait les conditions nécessaires au retour des réfugiés syriens dans leur pays.
Une volonté de mettre fin au conflit syrien malgré des divergences
Ces derniers mois, la Turquie et la Russie, qui soutiennent des camps opposés en Syrie, ont mis leurs divergences de côté afin de tenter de parvenir à un règlement mettant un terme au conflit syrien.
Moscou et Téhéran, alliés de Damas, et Ankara, qui soutient des groupes armés extrémistes, ont conclu le 15 septembre à Astana un accord pour déployer ensemble des forces de maintien de l'ordre dans la zone de désescalade d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, mais aussi dans certaines parties des régions de Lattaquié, Hama et Alep.
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