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Propagande en ligne de «Daech»: plus de clics au Royaume-Uni qu’ailleurs en Europe

Propagande en ligne de «Daech»: plus de clics au Royaume-Uni qu’ailleurs en Europe
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Le centre de réflexion et d’analyse politique Policy Exchange a publié un rapport sur la vulnérabilité des Britanniques à la propagande en ligne de «Daech» et proposé d’interdire au niveau législatif les contenus extrémistes sur Internet.

Propagande en ligne de «Daech»: plus de clics au Royaume-Uni qu’ailleurs en Europe

Policy Exchange a publié le 20 septembre dernier un rapport intitulé «La nouvelle guerre du Net». Ce document de 130 pages montre que «Daech» continue à poster chaque semaine sur la Toile une centaine de contenus, notamment des vidéos montrant des scènes d'exécution et des instructions pour la fabrication de bombes, et que les Britanniques en sont les plus gros consommateurs en Europe.

La propagande extrémiste en ligne est le «principal problème» auquel on doit s'attaquer et qu'on doit éradiquer, a déclaré à l’agence russe Sputnik un représentant de la communauté musulmane du Royaume-Uni, l'avocat Khalil Yousuf, en saluant la publication du rapport.

«Depuis 1.400 ans, l'islam apporte sa contribution à l'histoire universelle, ce qui ne doit pas être compromis par des personnes incompétentes qui nient que le Coran prêche l'amour pour les chrétiens et les représentants d'autres religions, qu'il n'admet pas d'extrémisme ni de terrorisme parmi les fidèles», a rappelé l'interlocuteur de l'agence.

Et d'ajouter que, vu la difficulté de la lutte contre l'extrémisme en ligne, la société devait comprendre et accepter la nécessité du contrôle dans le pays et ce, au nom de la garantie de la sécurité de ses citoyens.

«Nous devons permettre à l'État de nous surveiller. […] Finalement, nous devons tous consentir certains sacrifices pour le bien de l'ensemble de la société», a résumé l'homme de droit.

Un autre interlocuteur de Sputnik, le rédacteur du site britannique 5Pillars, Roshan M. Salih, s'est montré plutôt sceptique quant aux recommandations de ce rapport.

«Il est vrai que les gens s'avèrent souvent vulnérables aux idées radicales exposées sur Internet, et qu'il faut les enrayer. Mais je crains que la définition des +contenus extrémistes+ ne devienne vague et n'entrave les débats légaux, qu'il s'agisse de la critique de la politique extérieure de l'Occident ou du gouvernement israélien», a relevé l'expert.

Selon ce dernier, le rapport en question émane par ailleurs d'un centre qui «diabolise régulièrement» les musulmans.

La Première ministre britannique Theresa May a demandé en amont aux géants du net de bloquer les contenus postés en ligne par les réseaux extrémistes. Quoi qu'il en soit, les grandes compagnies d'Internet ne parviennent toujours pas à enrayer ce phénomène.

Source: agences et rédaction

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