Attaques chimiques: Moscou déclare infondées les accusations US contre Damas
Le ministère russe des Affaires étrangères s’est prononcé sur les allégations du Pentagone publiées dans un communiqué datant du 23 août, d’après lesquelles Damas partagerait la responsabilité des attaques chimiques perpétrées ces dernières années sur le territoire syrien.
Moscou juge infondées les allégations de Washington selon lesquelles Damas aurait été impliqué dans les attaques chimiques perpétrées en Syrie ces dernières années.
«Le Pentagone a de nouveau accusé le gouvernement syrien d'une attaque chimique perpétrée il y a quatre ans, sans toutefois présenter de preuves tangibles. Le Département d'État a d'ailleurs réitéré sa thèse selon laquelle Damas serait responsable de l'attaque chimique à Khan Cheikhoun perpétrée le 4 avril dernier», a indiqué la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
«Jusqu'ici, nous n'avons pas entendu d'argumentation impartiale et cohérente à ce sujet. Nous ne comprenons toujours pas pourquoi Washington croit dur comme fer à l'implication de Bachar el-Assad dans les incidents en question. Les États-Unis y croient à un point tel qu'ils se sont fendus d'une violation flagrante des normes du droit international en frappant, le 7 avril, les Forces gouvernementales syriennes», a-t-elle souligné.
Pour rappel, le Conseil de sécurité de l'Onu a récemment examiné le nouveau rapport de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), qui a confirmé l'utilisation du gaz sarin contre le village syrien de Khan Cheikhoun. Le document a été remis à la commission conjointe mise en place par l'OIAC et l'Onu, chargée d'établir les coupables de l'attaque.
La soi-disant «opposition syrienne» a annoncé, le 4 avril, qu'une attaque à l'arme chimique avait fait 80 morts et 200 blessés à Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, accusant les troupes gouvernementales syriennes d'être à l'origine de la dispersion chimique. Le commandement syrien a rejeté la responsabilité de l'incident sur les extrémistes et leurs alliés. Les autorités du pays ont rappelé qu'elles n'avaient jamais utilisé d'armes chimiques contre les civils ni les terroristes et que l'arsenal chimique syrien avait été retiré du pays sous le contrôle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).
Dans la nuit du 6 au 7 avril, 59 missiles de croisière Tomahawk ont été tirés depuis deux navires américains en Méditerranée sur la base aérienne syrienne d’al Chayrate, près de Homs, en réaction à une dispersion chimique à Khan Cheikhoun attribuée par Washington au gouvernement syrien.
Source: agences et rédaction