Pour Damas, la «coalition illégitime» menée par les USA devra payer pour la destruction de la Syrie
La Syrie a exigé auprès de l'ONU l'arrêt des raids de la coalition menée par les Etats-Unis contre «Daech». Selon Damas, ces attaques ont provoqué la mort de centaines de civils, détruit de nombreuses infrastructures et mis en danger l'avenir du pays.
La coalition internationale menée par les Etats-Unis contre l'organisation terroriste «Daech» en Irak et en Syrie a annoncé le 21 juillet la destruction sur le territoire syrien d'infrastructures pétrolières qui auraient été contrôlées par «Daech».
L'annonce de ces nouvelles attaques aériennes survient alors que la mission syrienne aux Nations unies avait pourtant sévèrement critiqué la campagne de bombardements menée sur le sol syrien par Washington et ses alliés, dans une lettre adressée le 14 juillet dernier au Secrétaire général de l'ONU et au président du Conseil de sécurité.
«Le gouvernement [syrien] insiste sur le fait que [les bombardements de la coalition internationale menée par les Etats-Unis] doivent s'achever et que les membres de cette coalition illégitime doivent assumer la responsabilité politique et juridique de la destruction des infrastructures en [Syrie], y compris la responsabilité de l'indemnisation», avait notamment déclaré la mission permanente de la République arabe syrienne aux Nations Unies.
La diplomatie syrienne avait affirmé que les raids aériens de la coalition internationale avaient provoqué la mort de centaines de civils syriens et entraîné la destruction «d'infrastructures vitales», y compris d'installations pétrolières et gazières. Selon Damas, «ces attaques, ainsi que les restrictions économiques imposées par les États-Unis et l'Union européenne à l'encontre de la Syrie, entravent le maintien des infrastructures et compromettent les perspectives de développement et de reconstruction [du pays]».
Etayant ses affirmations en mentionnant deux récents bombardements d'installations pétrolières et gazières, la mission syrienne aux Nations unies avait par ailleurs assuré qu'un raid aérien, survenu le 27 mai dernier contre le village de Hasu Albu Awf, avait pulvérisé de nombreuses maisons et causé la mort d'au moins huit civils, pour la plupart des enfants.
Damas a également souligné que la campagne militaire de la coalition internationale ne disposait d'aucune forme de consentement ou d'autorisation de la part du gouvernement syrien et que ces raids aériens violaient le droit international.
Cibler le commerce illégal de pétrole et les infrastructures économiques des terroristes est une pierre angulaire des stratégies américaines et russes en Syrie. Mais, alors que Moscou coordonne ses frappes aériennes avec le gouvernement syrien, les bombardements de la coalition menée par Washington sont effectués sans le consentement de Damas et sans communication avec l'armée syrienne.
Source : agences