Moscou réagira en conséquence aux potentielles provocations US contre l’armée syrienne
La Russie va réagir proportionnellement aux potentielles provocations américaines contre l'armée syrienne, a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, exhortant d'ailleurs Washington à ne pas chercher de prétextes pour des frappes contre l'armée gouvernementale.
Moscou ne laissera pas sans réponse les potentielles provocations des États-Unis lancées contre les Forces armées syriennes, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
«Nous allons réagir dignement et proportionnellement en fonction de la situation donnée», a signalé le ministre lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue allemand Sigmar Gabriel dans la ville russe de Krasnodar.
Le diplomate a confirmé que le secrétaire d'État américain Rex Tillerson avait évoqué plus tôt, lors d'un entretien téléphonique, une «nouvelle» attaque chimique prétendument préparée par Damas contre les «unités de l'opposition». M. Lavrov lui a rappelé de son côté que les «allégations qui demeurent toujours sans fondement et selon lesquelles le 4 avril l'aviation syrienne aurait utilisé des munitions chimiques» à Khan-Cheikhoun n'avaient pas encore été examinées. La Russie fait tout son possible pour qu'une mission des experts de l'OIAC s'y rende, a-t-il souligné.
Et de souligner: «J'espère que cette fois les États-Unis se laisseront guider par la nécessité de vraiment respecter le régime de non-prolifération des armes chimiques au lieu de spéculer sur de prétendues données de renseignement classifiées qu'on ne peut montrer à personne, afin de provoquer ou de créer des prétextes pour de nouvelles frappes sur les Forces gouvernementales syriennes qui combattent les terroristes».
En cela, M. Lavrov a dit observer attentivement la façon dont les experts américains analysaient la situation autour des nouveaux rapports sur des attaques chimiques prétendument en cours de planification: «Là, des experts affirment ouvertement qu'il est très probable que les extrémistes profitent des avertissements de Washington pour organiser une provocation et en transférer la responsabilité sur l'armée syrienne», a martelé M. Lavrov.
Mardi, le porte-parole de la présidence américaine Sean Spicer avait déclaré que «le gouvernement syrien était en train de préparer une nouvelle attaque à l'arme chimique», tout en mettant le président syrien Bachar el-Assad en garde contre le «prix élevé que paierait son armée en cas d'attaque sur des civils».
Le ministre syrien de la Réconciliation nationale Ali Haïdar a rejeté les allégations américaines tout en soulignant que Damas «n'avait jamais eu recours à l'arme chimique et n'envisageait pas de le faire à l'avenir».
Source: agences et rédaction