Les accusations US contre Damas, du «non-sens» et une «provocation», selon Moscou
Alors que Washington a accusé Damas d'être en train de préparer une attaque chimique, faisant planer le spectre d'une nouvelle intervention américaine contre l'armée syrienne, Moscou estime que cette attitude complique de futures discussions de paix.
Le vice-ministre des Affaires étrangères russe, Guennadi Gatilov, a déclaré mercredi que les récentes affirmations de la Maison Blanche selon lesquelles l'armée syrienne préparerait une attaque chimique allaient compliquer les discussions de paix.
Cité par l'agence russe RIA Novosti, Gennady Gatilov a qualifié les accusations américaines de «non-sens» et de «provocation». «Si l'objectif est de renforcer la spirale des tensions, nous estimons que cela est inacceptable», a-t-il ajouté. Le vice-ministre a également enjoint les Etats-Unis à ne pas engager d'«action unilatérale», alors que Washington évoquait, dans l'hypothèse d'une utilisation d'armes chimiques par les forces syriennes, une responsabilité partagée de l'Iran et de la Russie.
Des accusations américaines pouvant déboucher sur une intervention armée ?
Le 27 juin, la Maison Blanche avait mis en garde Bachar el-Assad contre «les lourdes conséquences» que pourraient avoir une éventuelle utilisation d'armes chimiques contre des civils. Cet avertissement suivait une affirmation selon laquelle Washington disposerait d'informations laissant penser que le gouvernement syrien pourrait perpétrer une attaque de ce genre dans un futur proche.
Rapidement, le président français Emmanuel Macron a emboîté le pas à son homologue américain. L'Elysée a en effet annoncé quelques heures plus tard que les présidents français et américain s'étaient entretenus par téléphone et avaient souligné «la nécessité de travailler à une réponse commune en cas d’attaque chimique en Syrie».
Depuis l'attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun survenue le 4 avril dernier, les pays occidentaux accusent Damas d'avoir utilisé des armes chimiques. Face à ces accusations, la Défense russe s’est dite prête à présenter des preuves irréfutables que l’aviation syrienne avait en réalité visé un entrepôt des terroristes, dans lequel il s'est avéré qu'ils stockaient des matériaux chimiques.
Après cet incident dont les circonstances ne sont toujours pas connues en détail, l'armée américaine avait tiré 59 missiles Tomahawk dans la nuit du 6 au 7 avril depuis deux navires américains vers la base aérienne d’Al-Chaayrate, près de Homs. Cette attaque avait été condamnée par plusieurs pays, dont la Russie, comme étant une agression contre un Etat souverain.
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