Moscou sait qui possède des armes chimiques en Syrie
Le ministère russe de la Défense dispose d’informations sur les terroristes possédant des armes chimiques en Syrie, a déclaré mercredi le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.
Lors de son intervention au Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe), le ministre de la Défense Sergueï Choïgou a révélé que la Russie disposait d'informations sur les terroristes de «Daech» et d'«al-Nosra» qui possédaient des composants d'armes chimiques.
«Il existe des informations selon lesquelles les terroristes de Daech et d'al-Nosra ont des composants d'armes chimiques, et nous savons exactement où (ils les stockent, ndlr) et qui (les stocke, ndlr). Qui peut donner l'assurance que les armes chimiques n'apparaîtront pas dans un autre pays demain», a-t-il souligné.
Le monde a besoin d'un travail commun pour lutter contre les terroristes qui détiennent des armes chimiques, a ajouté le ministre.
Dans son discours au Conseil de la Fédération, M. Choïgou a souligné entre autres que la plupart des vidéos sur l'utilisation présumée d'armes chimiques en Syrie étaient des mises en scène poursuivant des fins politiques.
Mardi 4 avril, une frappe aérienne sur la ville de Khan Cheikhoun dans la province d'Idlib, en Syrie, a été suivie par l'intoxication aux produits chimiques de nombreux habitants.
Des pays occidentaux et la soi-disant «opposition syrienne» en imputent la responsabilité aux forces gouvernementales syriennes. Celles-ci rejettent ces accusations et expliquent que le bombardement aérien sur Khan Cheikhoun a touché un entrepôt d'armes chimiques de groupes terroristes, dont les agents actifs ont alors contaminé la population.
Suite à l'attaque chimique à Khan Cheikhoun, le président américain Donald Trump a ordonné une frappe contre la base d’al-Chaayrate. Le 7 avril, une soixantaine de missiles de croisière Tomahawk ont été tirés par les navires américains USS Porter et USS Ross, qui se trouvaient en Méditerranée, faisant selon diverses sources entre quatre et 10 morts parmi les militaires syriens, en plus de plusieurs victimes civiles, et causant d'importantes destructions.
Si Damas rejette toutes ces accusations, la Russie appelle pour sa part à inspecter la base d’al-Chaayrate dans le cadre d'une enquête impartiale avec la participation de l'OIAC. En l'absence d'une telle enquête, l'origine de l'intoxication aux produits chimiques des habitants de Khan Cheikhoun reste donc controversée.
Source: agences et rédaction