Mouallem: La riposte de Damas à toute violation du mémorandum sera décisive
Le chef de la diplomatie syrienne Walid al-Mouallem, a affirmé le soutien de la Syrie au mémorandum sur la création de quatre zones de désescalade en Syrie, partant de son souci de mettre fin à l’effusion de sang syrien et d’améliorer le niveau de vie du Citoyen.
Le mémorandum, signé jeudi dernier, prévoit la création de quatre «zones de désescalade» en Syrie, doublées de «zones de sécurité» avec des postes de contrôle et centres de surveillance tenus conjointement par les forces des pays garants et possiblement «d'autres parties».
Dans une conférence de presse tenue à Damas, Mouallem a exprimé son souhait que les parties armées s’engagent au mémorandum, ajoutant que la riposte du gouvernement à toute violation sera décisive.
Il a, à cet effet, appelé les garants à aider les factions qui ont signé l’accord sur la cessation des hostilités et qui veulent expulser le «Front Nosra» de leurs zones.
«La mission des garants est de protéger ces zones contre toute intervention étrangère, d’y consolider la sécurité et de ne pas agresser l’armée arabe syrienne car la riposte à toute agression sera légitime», a dit Mouallem.
Il a émis l’espoir que le mémorandum aboutira à la séparation entre les groupes de l’opposition qui ont signé l’accord sur la cessation des hostilités le 30-12-2016 d’un part, et le «Front Nosra», les groupes y affiliés, et «Daech» de l’autre».
Evoquant le processus politique, il a affirmé que jusqu’à présent la date du prochain round de Genève n’avait pas été fixée, ajoutant que le processus de Genève marque le pas car nous n’avons pas touché la présence d’une opposition nationale qui pense à sa patrie au lieu des instructions de ses soutiens.
Il a souligné que l’alternatif est les réconciliations nationales, affirmant que la Syrie tend sa main à chacun voulant régler sa situation, dont celui qui porte l’arme, soulignant que la réconciliation a commencé aujourd’hui à Barzeh et à Qaboun et que des discussions sont en cours sur l’évacuation du camps de Yarmouk des hommes armés.
D’autre part, il a affirmé le souci de la Syrie de son unité nationale et de sa souveraineté, et sa disposition à déployer tout effort possible pour empêcher toute intervention étrangère dans ses affaires.
Interrogé sur la présence des forces internationales dans les zones de désescalade, Mouallem a assuré qu’il n’y aura pas des forces sous la supervisions de l’ONU, disant que le garant russe a éclairci que des forces de la police militaire et des centres de supervision seront déployés dans ces zones.
Passant au rôle de la Jordanie en Syrie, il a indiqué que Damas ne veut pas entrer en confrontation avec la Jordanie, avertissant: «Si des forces jordaniennes sont entrées en Syrie sans coordination avec le gouvernement, elles seraient considéré comme des forces hostiles».
Répondant à une question sur l’élection d’Emmanuel Macron comme président de la France, Mouallem a affirmé que la Syrie respecte le choix du peuple français, faisant savoir qu’elle ne compte pas sur un rôle de la France ou de l’Europe en Syrie.
Quant au rôle turc, Mouallem a assuré qu’on n’avait pas confiance en le rôle de la Turquie dès le début de la crise car il était contraire aux intérêts du peuple syrien et avait contribué à l’effusion du sang syrien.
Mouallem n’a pas écarté l’idée que la Turquie ou tout autre garant violent le mémorandum sur la création des zones de désescalade.
Source : Sana et rédaction