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Attaque chimique à Idlib: Damas a visé un entrepôt terroriste de produits «toxiques», selon Moscou

Attaque chimique à Idlib: Damas a visé un entrepôt terroriste de produits «toxiques», selon Moscou
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L'aviation syrienne a frappé un «entrepôt» des terroristes contenant des «substances toxiques», a déclaré mercredi Moscou au lendemain d'une attaque «chimique» à Khan Cheikhoun dans le nord-ouest syrien.

Attaque chimique à Idlib: Damas a visé un entrepôt terroriste de produits «toxiques», selon Moscou

«Selon les données objectives du contrôle russe de l'espace aérien, l'aviation syrienne a frappé près de Khan Cheikhoun un grand entrepôt terroriste», a déclaré dans un communiqué le ministère russe de la Défense.

Il abritait «un atelier de fabrication de bombes, avec des substances toxiques», a affirmé le ministère, sans préciser si l'aviation syrienne avait frappé volontairement ou par accident cet entrepôt.

«L'arsenal d'armes chimiques a été livré par des combattants venant d'Irak», a ajouté le ministère, qualifiant ses informations d'«entièrement fiables et objectives».

Moscou dénonce l’intox propagée par Reuters

Dans le même contexte, Moscou a pointé du doigt les récentes accusations de l’agence Reuters sur cette attaque «chimique». Selon le ministère russe de la Défense, le média britannique «déforme les premières informations propagées par la source».

«Les avions russes n'ont mené aucune frappe dans la zone de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib. En annonçant l'implication des avions russes dans le bombardement de Khan Cheikhoun avec des armes chimiques, l'agence britannique Reuters a réussi à déformer les premières informations propagées par la source — l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui n'avait rien dit à ce sujet», a déclaré le ministère russe de la Défense.

Auparavant, l'agence Reuters, citant l'«OSDH», a rapporté que «des avions appartenant au gouvernement russe ou syrien» ont attaqué «avec des armes chimiques» la ville de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib. Pourtant, dans son message d'origine, l'«OSDH» a seulement supposé l'existence des frappes aériennes sans indiquer leur appartenance.

L’armée «dément catégoriquement»

Damas a également rejeté les accusations concernant l'attaque. L'armée syrienne a notamment démenti toute implication dans l'attaque «chimique» présumée.

«Le commandement de l'armée dément catégoriquement avoir utilisé toute substance chimique ou toxique à Khan Cheikhoun aujourd'hui (mardi)», a indiqué l'armée dans un communiqué publié par l'agence officielle syrienne SANA.

Le communiqué ajoute que l'armée syrienne «n'en a jamais utilisé, à aucun moment, à aucun endroit et ne le fera pas dans l'avenir».

Selon une source au sein des forces armées syriennes, l'attaque perpétrée dans la province d'Idlib pourraient faire partie d'une «campagne de propagande contre l'armée syrienne».

«Les groupes terroristes et ceux qui les soutiennent sont responsables d'avoir utilisé des substances chimiques et toxiques et d'avoir été négligents avec les vies de civils innocents», a indiqué l’armée dans son communiqué.

Réunion mercredi du Conseil de sécurité

En réagissant à cette attaque chimique présumée, le Conseil de sécurité des Nations unies tiendra une réunion d'urgence mercredi, a annoncé l'ambassadrice américaine auprès de l'ONU.

Le Royaume-Uni et la France ont demandé mardi cette réunion après l'annonce de l’attaque de Khan Cheikhoun.

Washington tient la présidence tournante du Conseil de sécurité en avril.

La Commission d'enquête de l'ONU sur les droits de l'homme en Syrie ainsi que l'envoyé spécial des Nations unies pour ce pays, Staffan de Mistura, avaient chacun plus tôt affirmé qu'«il s'agissait bien d'une attaque chimique».

L'ONU cherchera à «clairement identifier les responsabilités» et à faire «rendre des comptes» aux auteurs de cette «attaque aérienne», a assuré Staffan de Mistura à Bruxelles.

La Commission d'enquête de l'ONU a de son côté annoncé qu'elle «enquête actuellement» sur l'attaque «chimique» dans le nord-ouest de la Syrie.

Source: agences et rédaction

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