Washington reconnaît une frappe sur une mosquée syrienne qui a fait des dizaines de victimes

Les Etats-Unis ont reconnu avoir effectué une frappe dans le nord de la Syrie, mais nient avoir délibérément visé la mosquée. Selon les sources différentes, au moins 50 personnes y ont été tuées.

Le Centcom, commandement des forces américaines au Moyen-Orient, a annoncé avoir effectué une frappe aérienne sur un rassemblement d'«Al-Qaïda» en Syrie, le 16 mars, dans le village d'al-Jineh, à 30 kilomètres à l'ouest d'Alep, et avoir tué «plusieurs terroristes».

Des témoins affirment qu'au moins une cinquantaine de personnes ont été tuées dans une mosquée touchée par les bombes américaines. Selon eux, la majorité des victimes sont des civils.

«Nous n'avons pas visé une mosquée, mais le bâtiment que nous avons ciblé, là où avait lieu le rassemblement d'Al-Qaïda, se trouve à environ 15 mètres d'une mosquée», a plaidé le colonel John J. Thomas, porte-parole du Centcom.

«Nous allons enquêter sur les allégations selon lesquelles cette frappe aurait fait des victimes civiles», a-t-il poursuivi.

Sur les photos diffusées par l’AFP on voit la mosquée entièrement détruite et des voitures à proximité carbonisées.

La coalition internationale sous commandement américain mène des frappes aériennes contre des groupes armés en Syrie et en Irak depuis 2014, qui ont provoqué la mort de centaines de civils. Le gouvernement syrien a affirmé à plusieurs reprises que les Etats-Unis mènent leurs frappes sans aucune coopération ou permission de l’Etat, ce qui constitue une grave ingérence dans les affaires syriennes. Le président syrien Bachar el-Assad a en outre déclaré que toute force militaire arrivée en Syrie sans permission est un envahisseur.

Source : sites web et rédaction