Assad: les pays occidentaux se sont isolés en soutenant les représentants du terrorisme contre Damas
Le président syrien Bachar el-Assad a affirmé que les priorités de Damas qui veut reprendre le contrôle de tout le territoire, sont toutes les villes où se trouvent les terroristes.
Selon le président syrien, les pays occidentaux «se sont isolés» en soutenant des «groupes représentant le terrorisme contre le gouvernement».
«Les priorités sont partout», a déclaré Bachar el-Assad dans un entretien accordé à des médias français, L'intégralité de cet entretien mené mardi à Damas par Europe 1, TF1 et LCI doit être diffusée sur les sites de ces médias dans la journée.
Interrogé pour savoir si Raqqa, d'où les attaques terroristes en France auraient été préparées, était une «cible prioritaire», il répond: «non et encore une fois ces attaques n'ont pas nécessairement été préparées à Raqqa. Raqqa n'est qu'un symbole de Daech».
«Il y a une présence de Daech près de Damas. Ils sont partout. Ils sont à Palmyre en ce moment et dans la partie Est de la Syrie: alors non. Il ne s'agit pas que de Raqqa», a-t-il indiqué.
«Et cela dépend de l'évolution des combats. Mais pour nous tout compte: Raqqa, Palmyre, Idlib, tout compte!, insiste-t-il, il incombe au gouvernement de reprendre le contrôle de tout le territoire».
Raqqa, «capitale» autoproclamée des terroristes, est le prochain objectif de la coalition militaire internationale menée par les Etats-Unis. Une alliance arabo-kurde soutenue par la coalition, les Forces démocratiques syriennes, a commencé l'offensive en avançant vers la ville depuis le nord.
«Nous ne recourons pas à la torture»
Le président syrien dément par ailleurs catégoriquement que son régime pratique la torture et rejette les récentes accusations d'Amnesty International sur des exécutions et atrocités perpétrées dans une prison près de Damas. Amnesty avait accusé Damas d'avoir pendu 13.000 personnes entre 2011 et 2015 dans la prison de Saydnaya.
«Nous avons toutes les informations qu'il nous faut. Donc nous ne recourons pas à la torture. Ça ne fait pas partie de notre politique», affirme-t-il. «Si nous avions commis de telles atrocités, à n'importe quelle étape de ce conflit, nous n'aurions pas le soutien populaire que nous avons au bout de six ans», ajoute Bachar el-Assad.
Concernant les négociations internationales sur la Syrie, sur ce conflit qui a fait plus de 310.000 morts et poussé à la fuite plus de 10 millions de personnes, il estime que les pays occidentaux «se sont isolés» en soutenant des «groupes représentant le terrorisme contre le gouvernement».
Source: agences et rédaction