Syrie: «Daech» détruit le Tétrapyle à Palmyre, les terroristes assiégés à Wadi Barada
Les terroristes de «Daech» ont détruit deux monuments antiques à Palmyre, ville du centre de la Syrie qu'ils avaient reprise à l'armée syrienne en décembre, a indiqué vendredi le chef des Antiquités.
«Des sources locales nous ont informé que Daech a détruit le Tétrapyle, un monument de 16 colonnes, et des photos satellite reçues (jeudi) de nos collègues de l'université de Boston montrent des dommages à la façade du théâtre romain», a déclaré Maamoun Abdelkarim.
Plus de 40 terroristes morts dans la province d'Alep
D’autre part, plus de quarante membres du groupe terroriste «Fatah al-Cham» ont été tués jeudi soir dans des frappes aériennes contre leur camp dans la province syrienne d'Alep, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Depuis le début du mois, une centaine de membres de «Fatah al-Cham», dont des dirigeants, ont péri dans des frappes contre des positions du groupe dans le nord de la Syrie.
«Fatah al-Cham» est l'ancienne branche syrienne d'«al-Qaïda» qui se faisait appeler «Front al-Nosra».
Wadi Barada assiégée
De même, ce groupe a subi un revers lorsque l'armée syrienne et des forces alliées ont assiégé jeudi la région de Wadi Barada près de Damas, contrôlé par des terroristes de «Fatah al-Cham». Ce secteur est d’une grande importance car il abrite les principales infrastructures alimentant en eau la capitale syrienne.
Ces infrastructures ont été endommagées par les combats, entraînant d'importantes pénuries d'eau à Damas depuis le 22 décembre. Les forces gouvernementales y mènent depuis une offensive pour en déloger les terroristes et reprendre le contrôle des différentes sources qui s'y trouvent.
Une source militaire syrienne a confirmé que Wadi Barada était assiégée après la coupure de la route, précisant que l'armée syrienne encerclait notamment Ain al-Fijeh, un village de cette région depuis lequel coule la principale source d'eau.
Les forces gouvernementales poursuivent leurs efforts en vue d'obtenir, sans opération militaire, le départ des terroristes d'Ain al-Fijeh «de façon à éviter davantage de dommages» dans le secteur, a-t-elle souligné.
«Les hommes armés sont encerclés (...) ils n'ont d'autre choix que d'accepter un accord ou la poursuite de l'opération militaire».
«Nous préférons la première solution de façon à ce que le personnel de maintenance puisse entrer rapidement (dans le secteur) et réparer les dommages», a dit la source militaire.
Exécutions en scène
A Palmyre, des membres de «Daech» ont assassiné au moins douze personnes au cours d'exécutions mises en scène.
Quatre des victimes, des fonctionnaires et des enseignants, ont été décapitées près d'un musée, rapporte l'OSDH. Les huit autres, dont quatre militaires, ont été tuées par balles.
Après avoir été chassés de Palmyre par une offensive de l'armée syrienne soutenue par l'armée russe, les terroristes de «Daech» ont contre-attaqué en décembre, reprenant la cité antique qu'ils avaient une première fois conquise en 2015.
Source : agences et rédaction