Des terroristes empêchent les civils de fuir Alep-Est, selon l’ONU
Des milliers de civils ont été retirés des quartiers d’Alep-Est contrôlés par les terroristes, qui n'hésitent pas à faire usage de leurs armes pour les obliger à rester, selon l’ONU.
Vendredi, l'armée syrienne est parvenue à libérer 52 quartiers (soit 93 % la surface d'Alep), et actuellement le Centre russe pour la réconciliation prend une part active dans l'évacuation des civils.
«Le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit continue à aider les populations locales qui quittent les quartier d'Alep-Est contrôlés par les terroristes. Dans les dernières 24 heures, plus 17 971 habitants, dont 7 542 enfants, ont été retirés avec l'aide du Centre pour la réconciliation des parties en conflit», déclare le Centre dans un communiqué.
Jeudi soir, Moscou avait pourtant assuré que l’armée syrienne cesserait ses opérations militaires pour permettre une évacuation de milliers de civils pris dans le piège des violences.
Après le départ de plus de 8.000 d'entre eux ces derniers jours, il reste encore 100.000 civils, selon l'ONU, soumis à un déluge de feu à Alep-Est.
Torture et exécutions commises par «l'opposition modérée»
Mais certains groupes armés empêchent des habitants de s'enfuir, a accusé à Genève Robert Coville, le porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, confirmant des informations qui circulaient depuis plusieurs jours à Alep.
Toujours selon l'ONU, des extrémistes n'hésitent pas à faire usage de leurs armes contre les civils.
«Certains civils qui tentent de s'enfuir sont apparemment bloqués par des groupes armés de l'opposition (…), notamment le Front Fatah al-Cham», «ex-Front al-Nosra» (branche d’«Al-Qaïda» en Syrie), a précisé Robert Coville.
«Au cours des deux dernières semaines, le Front Fatah al-Cham et les kataëb Abou Amara ont apparemment enlevé et tué un nombre inconnu de civils qui avaient demandé de quitter leur quartier afin d'épargner la vie de la population», a ajouté le représentant de l'ONU.
Les civils qui ont fui la ville avaient rapporté les actes de tortures et les exécutions commises par la soi-disant «opposition modérée».
«Les civils qui se sont échappés des terroristes font état de nouveaux crimes commis par les combattants de l'opposition dite "modérée" dans l'est d'Alep. Nous avons eu confirmation de faits d'abus, de tortures, d'exécutions publiques, ainsi que de massacres sans motif de la population», a déclaré le chef des opérations de l'état-major général de la Russie, le lieutenant général Sergueï Roudskoï.
En outre, les militaires russes continuent le déminage dans les quartiers libérés d'Alep-Est. En l'espace d'une journée, une superficie totale de 8 hectares (80 000 mètres carrés) a été déminée, notamment 24 bâtiments, y compris une boulangerie, deux écoles, deux mosquées, un poste électrique, ainsi que 4,5 kilomètres de routes.
L’armée gouvernementale et ses alliés poursuivent la libération des quartiers Est de la ville d'Alep. Plus d'un millier de terroristes ont quitté Alep de leur plein gré, la plupart ont été amnistiés, a déclaré vendredi l'État-major général des Forces armées russes.
Source: agences et rédaction