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Cuba: Trump menace de mettre fin au dégel, la Maison Blanche réfute

Cuba: Trump menace de mettre fin au dégel, la Maison Blanche réfute
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La Maison Blanche a vigoureusement défendu lundi le rapprochement avec Cuba, auquel le président élu Donald Trump a menacé de mettre fin, assurant qu'il avait été «bénéfique» pour les Cubains comme pour les Américains.

Cuba: Trump menace de mettre fin au dégel, la Maison Blanche réfute

Le dégel avec le régime communiste, initié par Barack Obama fin 2014, «a été bénéfique pour le peuple cubain et a aussi été bénéfique pour le peuple américain», a affirmé Josh Earnest, porte-parole de Barack Obama.

«Etant donné le soutien qui existe à Cuba pour cette politique, il est difficile d'expliquer pourquoi il faudrait faire machine arrière pour le bénéfice du peuple cubain», a-t-il poursuivi, soulignant par ailleurs qu'une telle décision serait complexe à mettre en œuvre.

«Ce n'est pas aussi simple qu'un tweet peut le laisser penser», a-t-il ajouté dans une pique à celui qui succédera à Barack Obama dans le Bureau ovale le 20 janvier.

Cette mise en garde survient trois jours après la mort de Fidel Castro et au lendemain du week-end de Thanksgiving où l'équipe Trump a savamment entretenu le flou sur la poursuite du rapprochement annoncé le 17 décembre 2014 par le président Obama et son homologue cubain Raul Castro.

«Si Cuba ne veut pas sceller un meilleur accord pour le peuple cubain, le peuple américano-cubain et les Etats-Unis dans leur ensemble, je mettrai fin à l'accord» d'ouverture entre Washington et La Havane, a averti sur Twitter le 45e président américain qui entrera à la Maison Blanche le 20 janvier.

C'est la première fois que le président élu menace explicitement de revenir sur l'un des acquis diplomatiques de Barack Obama.

Dimanche, son entourage s'était borné à réclamer «un meilleur accord» que celui obtenu par le président Obama.

Une demande vague assortie d'une mise en garde des caciques républicains: l'administration démocrate sortante a fait trop de concessions aux castristes - notamment en allégeant l'embargo économique américain de 1962 - sans assez de contreparties de La Havane sur les droits de l'homme, la démocratie ou l'économie de marché.

«Répression, ouverture des marchés, liberté religieuse, prisonniers politiques: ces choses doivent changer pour que l'on ait une relation ouverte et libre, c'est ce que pense le président élu Trump», avait ainsi averti le président du parti républicain Reince Priebus, prochain secrétaire général de la Maison Blanche.

Rien en retour

La conseillère de Donald Trump, Kellyanne Conway, avait aussi condamné l'administration Obama pour n'avoir «rien obtenu en retour» depuis le rétablissement des relations diplomatiques avec Cuba à l'été 2015.

L'ancien candidat à la primaire républicaine avait simplement réclamé de «la réciprocité de la part du gouvernement cubain».

Si la future administration Trump a donc pris soin de laisser la porte ouverte à la poursuite du dégel avec La Havane, elle a revanche tapé à bras raccourci contre le «tyran Castro» mort à l'âge de 90 ans.

Dès samedi, Donald Trump l'avait traité de «dictateur brutal qui a opprimé son peuple».

Des propos qui tranchent avec le communiqué de condoléances de Barack Obama qui avait qualifié le père de la Révolution cubaine de «figure singulière» dont «l'Histoire jugera de l'impact énorme».

Le rapprochement avec Cuba est à inscrire au chapitre de la politique de la main tendue de l'Amérique vis-à-vis de ses ennemis, une démarche constante de Barack Obama depuis 2009, comme il le fit aussi avec l'Iran.

Lors de son voyage historique à La Havane en mars, le président américain sortant avait plaidé pour un processus de normalisation irréversible, tout en concédant que le «changement ne se ferait pas du jour au lendemain».

Et son successeur Donald Trump avait d'ailleurs au départ soutenu ce rapprochement avant de le critiquer lorsqu'il était entré en campagne pour le parti républicain.

Source : AFP

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