Ambassadeur de Syrie en Russie: l’«opposition» syrienne a bien recours à des armes chimiques
Damas a constaté l’usage d‘armes chimiques par la soi-disant «opposition» syrienne, une pratique qui remontrait à plusieurs semaines déjà. Les experts du ministère russe de la Défense avaient affirmé ce fait en amont.
«Les combattants de l'opposition syrienne utilisent des armes chimiques», a déclaré l'ambassadeur de Syrie en Russie Riad Haddad lors d'une conférence sur le Proche-Orient à Moscou.
«Les soi-disant groupement de terroristes modérés recourent aux armes chimiques livrées par des pays soutenant le terrorisme contre l'armée syrienne et les civils. Par exemple, le 31 octobre, le 3 et le 13 novembre de cette année. Ces démarches ont fait plusieurs victimes parmi les militaires et les civils, y compris des femmes et des enfants», a souligné l'ambassadeur syrien à Moscou.
Selon lui, Damas a appelé l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) à envoyer ses experts «pour ouvrir une enquête afin de faire la lumière sur ces incidents».
Le 13 novembre, une troisième attaque chimique avait été lancée par des extrémistes à Alep contre le quartier de Kraim-Djazmati. Avant, le 3 novembre, des projectiles contenant des gaz toxiques s'étaient abattus dans le sud-ouest de la ville. En outre, le 30 octobre, les extrémistes avaient eu recours à des armes chimiques près de l'Académie militaire d'Assad, faisant un mort et une quarantaine de blessés.
L’enquête onusienne prolongée
Dans le même contexte, le Conseil de sécurité de l'Onu a prolongé jeudi d'un an, jusqu'en novembre 2017, le mandat d'une équipe d'enquêteurs chargés de déterminer la responsabilité d'attaques à l'arme chimique en Syrie.
Une résolution en ce sens, soumise par les Etats-Unis, a été adoptée de manière unanime par les 15 pays du Conseil, y compris par la Russie alliée de Damas.
Elle prévoit que le mandat de ce Mécanisme d'enquête conjoint (Joint Investigative Mechanism, ou JIM) pourra ensuite être encore prolongé si le Conseil «l'estime nécessaire».
L'ambassadrice américaine Samantha Power a souligné que «le JIM est un outil essentiel pour lutter contre l'impunité». Elle a prétendu qu'il y avait «des preuves crédibles de nombreuses autres attaques à l'arme chimique menées par le régime syrien». Elle n’a pas toutefois présenté ces «preuves».
L'ambassadeur adjoint russe Vladimir Safronkov a, lui, mis l'accent sur «les preuves abondantes de l'utilisation d'armes chimiques par des organisations terroristes» et a souhaité que les enquêteurs «ne cèdent pas à la pression de certains pays» pour blâmer Damas.
Source: agences et rédaction