Le journaliste gréviste de la faim Muhammad al-Aqiq a perdu sa capacité à parler
L’état de santé du prisonnier gréviste de la faim Muhammad al-Aqiq se détériorait gravement, selon un rapport publié par un hôpital israélien.
Le journaliste palestinien est en grève de la faim depuis 68 jours afin de protester contre sa détention administrative - un internement sans procès ni accusation, et à durée indéfinie. Al-Qiq est incarcéré à l’hôpital israélien de «HaEmek» à «Afula» depuis que son état de santé a commencé à devenir critique.
Selon le rapport de l’hôpital «HaEmek», al-Qiq a perdu sa capacité à parler et ne peut plus communiquer que par signes. Toutefois, il était encore conscient et refusait un traitement médical, malgré son état très critique.
Dans un communiqué publié samedi, al-Qiq a réitéré son engagement à sa grève de la faim pour protester contre sa détention et les mauvais traitements.
«Quand les gens sont traités de façon tyrannique, ils ne sont plus préoccupés par les conséquences, même si le prix à payer est la vie. Ainsi, je me suis mis dans les mains de Dieu et je vais poursuivre cette grève de la faim, jusqu’au martyr ou jusqu’à la liberté, » a-t-déclaré.
La soi-disant «Cour suprême israélienne» a retardé ce mercredi sa décision sur l’opportunité ou non de libérer al-Qiq, votant la poursuite de la détention administrative du prisonnier jusqu’à ce que son état de santé ait été examiné.
Le rapport de l’hôpital «HaEmek» est le premier rapport quotidien sur la santé d’al-Qiq depuis la décision de la cour israélienne. Selon Jawad Boulos, le responsable de l’unité juridique de la Société du Prisonnier palestinien, c’est la première fois que «HaEmek» confirme la gravité de l’état de santé d’Al-Qiq.
Les enquêtes menées par Amnesty International ont révélé que al-Qiq a été torturé pendant les interrogatoires qui ont immédiatement suivi son kidnapping par les troupes israéliennes d’occupation.
Source : sites web et rédaction