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Pour le Royaume saoudite et les Arabes sionisants: La cohabitation avec «Israël» en tant qu’option stratégique

Pour le Royaume saoudite et les Arabes sionisants: La cohabitation avec «Israël» en tant qu’option stratégique
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   Par Akil Cheikh Hussein
Le Royaume saoudite et les autres monarchies du Golfe espèrent cohabiter avec l'entité sioniste et ils sont prêts à en payer le prix: Renier la cause palestinienne et s'engager à fond au service du projet hégémonique israélien dans la région.

«Nous voulons la cohabitation entre les Etats arabes et Israël». Ces paroles largement diffusées ces derniers jours ont été prononcées par le Général saoudien en retraite, Anouar 'Ishqi, qui fut également le premier conseiller de l'ex-roi saoudien. Elles ont été rapportées par le quotidien israélien Yediot Aharonot qui couvrait une rencontre qui a eu lieu récemment entre le GénéralPour le Royaume saoudite et les Arabes sionisants: La cohabitation avec «Israël» en tant qu’option stratégique
et l'ambassadeur israélien à Washington.
Lorsqu'un haut responsable saoudien parle de cette cohabitation, il le fait au nom de responsables saoudiens et arabes de rang plus éminent. Mais qu'il en parle ou non, il est déjà établi que des modalités de cohabitation entre le Royaume saoudien et les monarchies du Golfe, d'une part, et l'entité sioniste, d'autre part, existent depuis très longtemps. Dans le domaine des déclarations comme dans celui des actes, elles atteignent le niveau de l'alliance stratégique, et plus d'un responsable saoudien s'en félicite et s'en flatte.

Cohabitation ou soumission ?

Ce dont il s'agit réellement n'est en rien coordination ou alliance stratégique entre deux parties égales. Cela exige une présence pesante pour chacune d'elles ainsi qu'un pouvoir de décider et de choisir. Mais tout cela fait défaut chez les notables du Golfe qui, comparés aux responsables israéliens, sont connus par leurs occupations politiques ou non politiques tout à fait différentes.

C'est pour cela qu'il est plus réaliste de parler, au lieu de la cohabitation et de l'alliance, d'une relation plus proche de celle du serviteur et de l'esclave à leur maître auquel ils doivent leur existence et leur survie. Et qui font de leur dévouement total à son service leur raison de vivre.

En d'autres termes, la cohabitation voulue par ces Arabes ne peut être acceptée par l'entité sioniste que sous la forme d'un dévouement total de la part du Royaume saoudien et ses associés arabes au service du projet hégémonique israélien.

En fait l'acceptation par les Saoudiens et leurs associés arabes de la fonction de serviteur ou de l'esclave qui reçoivent des ordres se fait avec beaucoup de reconnaissance envers le bienfaiteur israélien. Cela n'est-il pas criant dans des faits comme le soutien financier illimité qui s'exprime par l'aptitude des monarchies du Golfe à acheter un dôme de fer israélien à plusieurs centaines de milliards de dollars? ou par l'appui multiforme fourni aux groupes takfiri qui, d'une manière ou d'une autre, ne sont que des armées israéliennes dont le but est -depuis l'effondrement du mythe de l'armée israélienne prétendument invincible- d'accomplir ce que cette armée n'est plus en mesure d'accomplir dans la confrontation avec l'axe de la Résistance?

Cet engagement saoudien au service du projet sioniste n'est-il pas une autre expression du dévouement au service du projet sioniste et du reniement de la cause palestinienne? Sinon, comment expliquer le fait que les Saoudiens n'ont émis ne serait-ce qu'une déclaration qui condamnerait les crimes perpétrés ces jours-ci par les sionistes contre les Palestiniens? Même si une telle déclaration n'allait pas au-delà des paroles vides de sens?

La fin qui s'approche

 Il ne s'agit pas seulement de garder le silence envers les crimes des Sionistes: On nourrit des sentiments de haine envers l'Intifada des Palestiniens qui est devenue une source d'embarras et un scandale pour le Royaume saoudien et ses associés arabes. Le régime jordanien qui est l'un des frères cadets du régime saoudien et dont le rôle historique à al-Qods est tant respecté, selon les termes de John Kerry, par les Israéliens s'est hâté de «coopérer» avec les Israéliens dans la répression de l'Intifada. Il a accepté, probablement avec l'aval des Saoudiens, l'installation de caméras de surveillance à l'intérieur et dans l'entourage de la Mosquée al-Aqsa dont la véritable fonction est de faciliter la reconnaissance des activistes de l'Intifada dans le but de les poursuivre et de les arrêter. Des rencontres ont lieu actuellement entre les autorités jordaniennes et israéliennes en vue de renforcer les «mesures de sécurité» à l'intérieur de l'Enceinte sacrée.

Ces mesures s'inscrivent dans le cadre de l'intérêt commun qu'ont les Israéliens et les Arabes sionisants d'étouffer l'Intifada qui est une condamnation à la fois de la politique répressive israélienne et de la complicité des monarchies du Golfe. Mais qui est surtout annonciatrice d'une révolution palestinienne et arabe qui commence à secouer les assises du projet israélo-américain et arabe sionisant dans la région.

La question qui se pose à ce stade concerne tout ce dévouement saoudien au service du projet israélien?
C'est simplement un lourd sentiment de la fin qui s'approche, auquel s'ajoute la malheureuse croyance pour laquelle les Sionistes seraient les premiers à décider dans la région et ailleurs dans le monde, ce qui fait de l'engagement dans leur service le meilleur moyen pour survivre.

Croyance malheureuse car pouvoir analyser les événements et prévoir l'évolution de telle ou de telle situation ne sont pas aussi faciles que l'enrôlement d'assassins et des mercenaires ou l'achat de footballeurs.

A supposer que les Sionistes sont les véritables décideurs et qu'ils mèneront leur projet jusqu'au succès total, tous les services qui leur sont rendus par le Royaume saoudien et ses associés arabes n'intercèderont pas pour eux et n'empêcheront pas les Israéliens de les traiter de la manière avec laquelle on traite les lâches et les traitres: mépris et exécution sommaire.

Croyance malheureuse car parier sur les Israéliens traduit une ignorance totale du sens des événements dans la région et ailleurs dans le monde: L'empire américain, l'entité sioniste en fait partie, est entré dans un processus irrévocable d'effondrement total. Ses tentatives de tirer quelques éléments de force en comptant sur des régimes aussi burlesques que les monarchies du Golfe, ou sur des gangs de tueurs comme Daech et ses semblables, ne sont que l'expression criante de cet effondrement.

Source: french.alahednews

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